Il y avait Le Transporteur, il y a les Takens. Pourtant à (re)voir ce premier volet on en peut s'empêcher de se dire que ce n'était pas prévu, tant celui-ci est plus sombre, plus violent et comporte même de la torture. De toute évidence, le film s'inspire du style de Jack Bauer dans la fameuse série 24h Chrono. Lui aussi a une fille à qui il arrive des mésaventures. La différence ici est que Liam Neeson joue un papa réaliste, tatillon, plein de principes. En jouant sur cette fibre émotionnelle du super papa, le film a séduit un large public, notamment jeune et féminin. Qui ne révérait pas d'avoir un papa comme Bryan Mills ?
Il faut laisser à Besson, Morel et toute la bande qu'il savent faire du cinéma efficace, dynamique et qui ne vous prendra pas plus de 1h30 de votre temps. Un peu comme les films de Seagal. En bien mieux. En effet on suit un père qui a peu de temps pour retrouver sa fille dans des réseaux qui sont directement inspirés de faits réels. Le sujet de la prostitution, des réseaux mafieux albanais et des princes arabes acheteurs de vierges et si peu évoqué dans nos sociétés, que rien que pour cela, il faut tirer son chapeau au film. Toutefois il pousse parfois un peu la logique trop loin lorsque le personnage fait un discours sur l'immigration ou on peut se demander qui s'exprime à travers sa voix. De toute façon c'est dans un film et c'est le héros qui s'adresse aux méchants. La question subsiste pour les plus politiques (et polémiques) d'entre nous.
Le film qui a définitivement lancé la mode des papys bagarreurs.