Plusieurs productions Besson m'avaient laissé indifférent ces dernières années, mais avec Taken, je suis resté scotché du début à la fin, c'est un thriller haletant et jouissif, avec un côté un peu oppressant, une course contre la montre effrénée, de l'adrénaline pur jus menée sur les chapeaux de roue de façon rapide et ultra concise, à partir d'un scénario pourtant tout simple qui joue sur la peur des réseaux de traite des femmes, des filières criminelles qui existent à peu près partout, aux Etats-Unis comme en Europe. Mais ces criminels sont mal tombés et ne savaient pas à qui ils s'attaquaient en enlevant la fille de Bryan, dont les aptitudes exceptionnelles d'agent des services secrets US lui sont très utiles dans cette cavale enragée, car sa parfaite connaissance du terrain, des méthodes criminelles et du close-combat laisse penser que Liam Neeson a dû s'entrainer comme un barje pour en arriver là, car ce qui surprend dans ce film, c'est la fulgurance des combats, la violence crue et l'intensité des scènes d'action qui donnent une crédibilité. La scène de l'enlèvement avec le vécu à distance par téléphone mobile interposé est d'un réalisme incroyable. Liam est très charismatique et assure à plein tube dans un rôle musclé où on ne l'imaginait pas tellement au départ , n'ayant jusqu'ici pas occupé ce genre d'emploi, et d'ailleurs, il a été tellement convaincant que les rôles similaires se sont ensuite enchainés (Sans identité, L'Agence tous risques, Non-Stop, Night Run... sans compter les 2 séquelles). Le décor parisien prend soin aussi d'éviter le Paris de carte postale qu'on voit dans les films américains, c'est bien vu car ici on n'est pas dans une promenade touristique... on passe donc un très bon moment avec ce thriller palpitant et très tonique, dont les suites ne feront que reprendre les mêmes recettes en moins bien.