Craignant la rétrocession de Hong Kong à la Chine, un flic embarque toute sa famille pour venir vivre au New-York, au grand dam de son épouse. Il vivote péniblement de son travail jusqu'à ce qu'il va collaborer en tant qu'infiltré avec un ponte de la Mafia asiatique.
Bien qu'il n'ait plus réalisé de films depuis 1999, au point qu'il a signé son dernier long-métrage sous pseudonyme, Kirk Wong avait attiré les regards notamment grâce à sa collaboration avec Jackie Chan. Pour Double Dragon, puis le formidable Crime Story, qui suivra d'ailleurs ce Taking Manhattan. Qui fait sans doute écho à la situation personnelle du réalisateur, en voulant tourner en Amérique, terre d'opportunités où John Woo avait déjà migré, et comme plusieurs personnalités de chez HK qui avaient une peur de la future rétrocession.
Sauf que là, ça sonne plus comme une note d'intention, une carte de visite pour d'éventuels producteurs américains, parce qu'on dirait qu'à l'image de l'acteur principal, aussi charismatique qu'un poulpe, on a droit à une visite guidée de New-York. Avec une manie de faire bouger constamment la caméra, et je ne parle pas des clichés bêtes, voire limite racistes, ou d'idées complètement imbéciles (une bombe dans une pizza, sérieux ?)
Alors il reste le plaisir de voir des américains caricaturaux avec des coupes mullets jouer très mal, apercevoir Carrie Ng, l'épouse du héros, en faire des caisses, et en fait non, c'est vraiment pas terrible. Ce qui fait que Kirk Wong attendra un peu, avec Big Hit en 1998, pour signer son aller simple pour Hollywood.