Le premier segment est incroyablement inutile, essayant vainement d'allier un style hystérique à une histoire qui nécessite les étirements d'un Kiyoshi Kurosawa. On sent vaguement un sous-texte social (un homme, du fait de sa pauvreté, est obligé de s'en prendre aux morts en dérobant des urnes crématoires pour en exiger une rançon auprès des familles du défunt), vite balayé par un récit qui ne sait pas quoi raconter.

Le deuxième segment ne vole pas spécialement plus haut, tout juste un soupçon d'autodérision le rend-il plus supportable que le précédent, mais on ne voit toujours pas l'intérêt de l'entreprise (même problème : style rythmé quand l'instauration d'une atmosphère nécessite de prendre son temps).

Le troisième est un peu plus intéressant ; loupé, évidemment, mais avec des fulgurances qui relèvent un peu le niveau. On y voit un fantôme prendre sa revanche sur ses agresseurs, et s'installe une sorte de fascination à la "Destination finale" (de quelle horrible manière vont-ils mourir ?). Mais c'est bien peu face aux longues scènes inutiles et redondantes de ce même segment.

Bref, passez votre chemin, l'horreur japonaise n'est pas ici.

Créée

le 3 juin 2014

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