Tales from the Gimli hospital, c'est avant tout un film de 1997 qui à l'air d'avoir été tourné en 1927, la réussite sur ce plan est incontestable : formellement, Gimli plaira à tous ceux qui sont sensibles au cinéma de cette période.
Sur le fond, on y trouve une grand-mère qui raconte à ses petits-enfants une histoire PAS DU TOUT adaptée aux petits enfants : une histoire qui se passe il y a une centaine d'années, quand l’hôpital Gimli n'était qu'une grange aménagée, et qu'une épidémie ravageait la région. Une histoire de mort, d'amitié, de jalousie surtout, et d'amour aussi.
Les dialogues sont assez rares, la narration se fait beaucoup par l'image, souvent chargée de symboles. Gimli mêle beaucoup de chose : un peu d'humour, un peu de macabre, et surtout une bonne dose de poésie. J'y ai trouvé le surréalisme de Bunuel, l'onirisme de Dreyer, l'étrangeté de Lynch.
Vous l'aurez compris c'est un film unique, étrange, difficile à décrire. Devant tant de courage et d'originalité, j'aurais pu mettre plus, il m'a juste manqué l'étincelle qui fait qu'un film me marque ou m'impressionne durablement.