Une femme revient dans la vie de sa fille après quinze ans d'absence. Elle va découvrir que son enfant est en couple avec son ancien amant, lequel lui propose d'être à nouveau ensemble. Sauf que cet homme va être assassiné, et que se portent des accusations vers cette mère.
Talons aiguilles est un peu le parangon de ce que j'aime chez Pedro Almodovar et surtout ce qui me plait moins. Dans le positif, je veux parler des actrices, Victoria Abril et Marisa Paredes, ainsi que des très beaux moments chantés, Paredes jouant une chanteuse vedette des années 1960. Et encore et toujours cette représentation positive de la sexualité sous toutes ses formes, notamment un chanteur de cabaret travesti, qui n'hésite pas à offrir un sein, tout en faisant des folies de son corps avec Victoria Abril d'une manière acrobatique. Mais malgré le bon moment que j'ai passé en fin de compte, certains détails me chiffonnent un peu ; je ne sais pas si c'est de la faute du dvd (officiel) que j'ai vu, mais l'image est d'une grande laideur, alors que le réalisateur aime toujours jouer avec le kitsch de ses décors ou alors les couleurs vives. Il y a aussi une manie de complexifier à mort une intrigue, comme s'il fallait tenir 110 minutes alors qu'on comprend vite tout l'assassinat de cet homme.
Enfin, c'est le rythme général que je remets en cause, car la lenteur de l'intrigue tient de l'absurde. Dommage, car en fin de compte, je pense que j'aime plutôt les films tardifs d'Almodovar, comme Douleur et gloire, et là, je suis très partagé.