Une chanteuse égocentrique revient à Madrid après un exil, et y retrouve sa fille, désormais adulte. Quelle n'est pas sa surprise lorsqu'elle découvre que celle-ci a épousé son ancien amant !
Un point de départ bien grinçant, qui sera l'occasion d'élaborer des personnages frappés et de l'humour décalé comme Almodovar les aiment. D'autant que Victoria Abril est pétillante dans le rôle principal.
Par contre, le récit a un peu de mal à trouver son équilibre. Entre d'un côté la relation mère-fille, de l'autre un crime sur lequel enquête un juge, et entre les deux quelques sous-intrigues pas vraiment élaborées, ce n'est pas toujours très rigoureux. Et j'ai eu parfois un peu de mal où le film voulait nous emmener. D'autant que le twist dans le dernier acte est assez prévisible (mais peut-être est-ce la HD qui permet de mieux voir le subterfuge ?).
Et il faut quand même parler des visuels. Vêtements, coupes de cheveux, et surtout couleurs flashy : ça ressemble à un échantillon x10 de ce qui se faisait de plus exubérant au début des années 90. Je ne sais pas si c'est Almodovar qui insiste dessus, ou si c'est que les gens de Madrid mettaient le paquet sur cette mode à l'époque. Mais ça la mérite de donner un style très marqué à l'écran, que certains trouveront nostalgiques et d'autres kitschissime...
Par ailleurs, on y repère une courte apparition de Javier Bardem, en début de carrière !