Les majorettes ne sont pas que de petits véhicules jouets que l'on avait quand on était petits (pour certains d'entre nous). Non, il en existe aussi de type féminin qui ont la particularité de manier le bâton non pas pour se faire battre mais pour faire battre le cœur de leurs spectateurs, pour les réconforter.
La jeune Tamako, héroïne de l'animé "Tamako market", revient ici à la fin de ses années de lycée et l'histoire se poursuit sur ce qui adviendra à la fin de leur études de lycée. Au passage, j'ai hâte qu'un jour le studio Kyoani nous fasse un anime sur les années à l'université, car il y a un trou noir qui absorbe tous les animes récents du studio après le lycée (je ne les ai pas tous vu et me manque la fin de Chuunibyou). N'ayant pas particulièrement aimé la série (mais reconnaissant le travail artistique dedans), j'avais une petite angoisse...
Et si l'animation est encore meilleure ici, c'est pas un hasard. J'ai fini par comprendre pourquoi la signature de Naoko Yamada ou de ses disciples était si particulière. C'est extrêmement simple: cela semble vrai, les personnages sont réels, on ressent avec eux, on vit, rit et pleure avec eux. Et si c'est mignon parfois, c'est aussi parce que la personnalité de Naoko-san a probablement un côté moe en elle-même. Tamako Love Story ne fait pas exception, il y a encore des jeux de lumière, de "caméra" qui sont vu à la façon d'un vrai film. Et cela ajoute à la réalité des scènes. Et du coup, on est dans ce que l'animation fait de mieux en réalisme, on y croit à cette histoire (d'amour), on y croit à cette petite Tamako, finalement une personne ordinaire, comme nous.
La musique est ici dans un style assez classique, et le film s'introduit et se conclue par la même chanson (qui me semble être une version réorchestrée de la chanson qu'avait fait le papa de Tamako). Côté doublage, le jeu est aussi convaincant voir plus convaincant car, à mon humble avis, ne pas entendre l'oiseau de malheur de la série est reposant et apporte une stabilité au film.
Et côté scénario et histoire, il ne faut pas chercher très loin car c'est la suite de la série, mais exit la partie exotique (oiseau de malheur). Donc impossible de voler dans les plumes des scénaristes, ici c'est sage et classique. Il faut dire que ce film a une façon de raconter et de montrer la vie des protagonistes (Mochizou et Tamako) d'une manière que toute cette histoire est crédible, sensée, belle et qu'elle pourra vous arracher quelques larmichettes. C'est pur et c'est beau, sans être extraordinaire.
Ma conclusion est simple: ce film m'a réconcilié avec Tamako et ses amis (sauf l'oiseau à la con). Ce film présente une histoire d'amour jolie, maladroite comme le lycée nous en a fait voir ou connaître nous même. Comme dans K-ON, la fin des études devient un déclencheur ou un prétexte pour embellir ou rendre difficile la réalité. A croire que la fin du lycée est un moment de séparations fortes (et à bien y réfléchir... ici aussi quand on repense aux gens qu'on a jamais revus).
Sans m'avoir transpercé le cœur comme la fin de K-ON, j'ai aimé voir cette fin, et j'ai pu comprendre Tamako, cette fille simple au sourire incroyable. Cette oeuvre est une douce friandise, à déguster lentement, comme K-ON, pour en percevoir la beauté.