Tamako Love Story
6.6
Tamako Love Story

Long-métrage d'animation de Kyoto Animation et Naoko Yamada (2014)

Qui se souvient encore de Tamako Market, série produite par Kyoto Animation durant l’Hiver 2013 ?
Pas grand monde ? En effet. Malgré des ventes décentes certainement assurées par le crédit du studio auprès des consommateurs japonais, Tamako Market a été relativement ignoré pendant sa diffusion et oublié assez vite par ceux qui l’avaient vu.
Et pour cause : malgré toute la sympathie que puisse inspirer cette tranche de vie made in KyoAni – avec toute la qualité technique que le nom du studio implique – il n’y avait pas grand-chose de marquant dans cette série. La vie quotidienne de quelques lycéens et de leur quartier commerçant, avec en fond derrière un peu loin un vague fil rouge pas inintéressant mais pas des plus exaltants, voilà qui semble résumer plus ou moins l’anime.

Mais la réalisatrice de Tamako Market, Naoko Yamada, avait pour sentiment qu’il manquait encore quelque chose à raconter dans cette histoire (bien vu).
La série se concentre beaucoup sur la vie du quartier commerçant et sur cette histoire de Prince avec l’arrivée de Dera, mais finalement assez peu sur son personnage principal, Tamako. Fût donc décidé de produire un film au nom pouvant le résumer : Tamako Love Story.
Tamako Love Story ne raconte en effet rien de plus que cela : une histoire d’amour entre adolescents. Les 80 minutes du film sont consacrées à explorer la relation et les sentiments qui existent entre Tamako et Mochizo.

Annonçons-le tout de suite : ce film est bon. Il ne fait pas de vague, n’entraîne pas de déferlante d’émotions ni ne propose de réels enjeux. Mais sa simplicité et sa sobriété sont probablement la raison de sa réussite. Tout juste ponctué de quelques scènes d’humour ou de tranche de vie – bien agréables - donnant un peu de temps d’écran aux autres personnages de la série, il reste essentiellement concentré sur ses deux protagonistes et ne fait aucune fioriture ni digression.

L’ « histoire d’amour » qui nous est contée est elle-même simple, logique et réussie, et de ce fait, un sentiment de naturel s’en dégage automatiquement. Pas de jeu du « je t’aime, moi non plus », peut-être un peu trop de réserve sur l’expression des sentiments mais une clarté, une concision et une rectitude appréciables.
L’attention portée à cette relation est visible dans les choix de réalisation. Les couleurs, légèrement différentes de celles de la série, mettent l’emphase sur l’ambiance plus contemplative et sentimentale du film. Une fois de plus, par ses choix artistiques KyoAni parvient à établir une atmosphère convenant parfaitement à l’histoire qui veut être racontée.
Quant à la mise en scène, elle appuie l’évolution de la relation entre Tamako et Mochizu de façon carrée mais assez irréprochable, les différents plans des scènes clés se faisant l’image des sentiments des personnages. On notera une certaine scène très jolie vers le milieu du film qui est un exemple parfait de cette mise en image des sentiments.

Que dire de plus ? Pas grand-chose, nul besoin de faire un texte compliqué pour un film simple. Formellement réussi et définitivement sympathique, Tamako Love Story donne un peu de relief à une série qui en avait bien besoin.
Down
7
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le 29 oct. 2014

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3 j'aime

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