Quand ce n'est pas Tango, c'est Cash !

En 1987, le cinéma a marqué les cinéphiles avec le film L’Arme Fatale de Richard Donner qui a été un succès triomphant. En 1989, le second opus n’a non seulement pas déçu les cinéphiles mais également donné la confirmation que l’Arme Fatale était une saga de buddy-movie qui allait être enregistrée parmi les meilleures références de ce genre de films. Il serait donc difficile d’atteindre un meilleur niveau en perfectionnement artistique. Quelques mois plus tard, par les mêmes studios, le film Tango & Cash sort sur les écrans et a agréablement surpris les cinéphiles par son résultat étourdissant.


Ce long-métrage atteint un dégrée de satisfaction encore plus haut que l’Arme Fatale en reprenant la même formule que les films mettant en action les policiers Martin Riggs et Roger Murtaugh tout en remaniant les bases du buddy-movie. Cette production propose un visionnage d’une collaboration incertaine des deux meilleurs policiers de Los Angeles qui furent victimes d’un coup monté et organisé par des sales trafiquants de drogue. Ces deux derniers vont devoir travailler ensemble pour prouver leurs innocences malgré leurs manières différentes de travailler.


S’il y a bien un acteur dans le casting qui a suscité beaucoup d’étonnement, c’est bien Sylvester Stallone. Ce dernier interprète un policier qui ne correspond en aucun cas à l’image qu’on s’est fait de lui et du genre de rôle qui s’est glissé dans la plupart de ses productions de sa filmographie. Bien coiffé, chic dans ses costards cravates, portant une paire de lunettes lui donnant un air d’intello, Sylvester Stallone est bien plus qu’épatant dans la peau de son personnage. C'est à peine si on l'a reconnu. En plus de son excellente condition physique dont il a fait preuve pendant le tournage, il ose parodier l’un de ses propres personnages fétiches qui l’a rendu célèbre.


Moins étonnant que ce dernier mais toujours d’une grande efficacité, Kurt Russell campe un policer qui est le contraire du personnage joué par son partenaire avec sa grande gueule, son intrépidité et sa faculté de gueuler sur tout ce qu'il énerve. Exactement ce qu’il faut pour un buddy-movie ne manquant pas de punch. Deux policiers joué par un excellent duo d'acteurs et qui vont devoir s’allier pour combattre une bande de malfaiteurs et de racailles cruels qui ne lâchent pas le morceau pour se débarrasser de ces deux gaillards. Tous des voyous bien représentés par un casting qui ne déçoit pas. Et pour compléter le tout, on ajoute une charmante et sensuelle Teri Hatcher pour mettre encore plus en conflit les deux héros.


À première vue, le film possède toute la base parfaite d’un buddy-movie comme on en a pu en voir jusqu’à maintenant. Ce qui fait la différence de toutes les autres productions du même genre, c’est le duo de policiers qui nous enthousiasme sans nous faire connaitre la moindre incertitude et d’imperfection dans la performance des acteurs. De plus, les scènes d’action et de combat ont de quoi nous faire garder les yeux grand ouverts par un niveau de violence et de tension qui honore les films d’action à cette époque. Cela passe à une rixe frénétique dans la lingerie d’une prison jusqu’à une séquence finale explosive et jouissive avec du gros calibre à volonté et d’une puissance sonore de balles tirées donnant bien l’impression que c’est réel. En plus, le film est truffé de pas mal de surprises et de scènes ne dégageant aucune banalité comme le moment où Kurt Russell tire avec son fusil à pompe sur des appareils électroniques.


Des scènes aussi bien rythmées dans le déroulement des opérations que dans son ambiance musicale. Réalisation gérée d’une manière très professionnelle avec une mise en scène et un montage ne comportant aucune erreur de technique. Bien assez d’éléments pour considérer ce film comme un grand classique et un modèle du genre. S’il y a un élément du long-métrage qui m’a bien séduit pendant toute la durée de son visionnage, ce sont les répliques. Des phrases savoureuses, d’aucune platitude et aux mots pas choisis au hasard. On n’entend pratiquement que ça dans tout le film comme celui-ci Je n'ai jamais tabassé quelqu'un délibérément de toute ma vie et j'en suis fier. Mais toi, je vais t'enfoncer jusqu'au cou dans le gazon. Il est clair que les productions des studios de Warner Bros ont bien cherché à démarquer cette production des autres avec ces répliques sans pour autant négliger les autres critères à valider pour mettre de l’excellence dans ce film hautement approuvable. 9/10



Si tu veux vraiment regarder la mort en face, je te conseille de te marier.


LeTigre

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