Adapté du roman de James Jones, "Tant qu'il y aura des hommes" fait partie de ces classiques intouchables, immaculés, qui seraient pourtant considérés comme de simples mélodrames à Oscar s'ils étaient tourné de nos jours. Mais comme ils datent d'une bonne cinquantaine d'années...
Attention, je ne dis aucunement que le film de Fred Zinneman est mauvais, loin de là. Les personnages sont bien écrits et ont un véritable passé bien tortueux, les comédiens font preuve de charisme et la photographie est fort élégante. Mais personnellement, j'ai eu toutes les peines du monde à ne pas piquer du nez devant un rythme neurasthénique et une mise en scène un peu plate.
Si le scénario a le mérite de pointer du doigt une institution abusive et donne envie de lire le roman originel, je ne me suis senti à aucun moment concerné par ce qu'il se passait à l'écran (hormis peut-être quand Deborah Kerr parle de son passé, seule véritable scène un tant soit peu émouvante) et regrette finalement d'être peut-être passé à côté de ce qui est paraît-il un chef-d'oeuvre.