Tant qu'on a la santé par Cinemaniaque
Film en quatre parties :
- Insomnie : ou l'hommage d'Etaix au fantastique, avec son clin d'oeil à Dracula mais aussi, à mes yeux, à la Maison du diable de Wise dans la forme victorienne. Sympathique, sans plus, mais le traitement du point de vue subjectif du lecteur est très finement parodié
- Le cinématographe : déjà plus drôle, une séance de cinéma horrible comme on en a déjà sûrement tous vécu une : pas de place, des gens qui parlent, les confiseries qui tombent, les publicités ringardes... Le ton se fait déjà plus mordant bien qu'inégal.
- Tant qu'on a la santé : une critique acide du mode de vie de l'époque, entre angoisse de la grande ville et rythme de vie perturbé. Etaix est très corrosif sur le sujet et va parfois très loin, toujours avec humour.
- Nous n'irons plus au bois : sans doute le segment le plus proche du burlesque, quasi muet, avec des gags toutes les minutes. Un petit bijou en soi, qui aurait fait un excellent court métrage (comme le fait d'ailleurs "En pleine forme", de base un segment de Tant qu'on a la santé devenu court métrage pour le coffret dvd). Sans doute le meilleur des quatre segments.
En résulte un film un peu inégal, toujours aussi inventif mais dont le charme ne fonctionne pas pleinement hélas.