On ne saurait le recommander ou à l'inverse le déconseiller.
Taxidermie affronte les règles de bienséance sur trois tableaux : l'un faisant éloge du sperme, l'autre de la salive, le dernier du sang. On passe ainsi du sexe à la bouche pour finir dans le coeur avec une crudité des plus malsaine. Cherchant l'écoeurement, il est facile d'envisager le film tel une provocation vaine, ne désirant que choquer et violer nos enfants.
Malheureusement, le vomi une fois ravalé, on se heurte à la perfection.
Autant sur le plan esthétique, que technique ou encore narratif, on touche au grand art et alors on ne sait plus quoi penser.
"Comment un cinéaste a-t-il pu, ne serait-ce penser, que le mélange du mauvais goût à l'état brut avec la plus pure des poésies serait une bonne chose ?" Et bien il n'a pas du le penser, il a préféré nous laisser juge de sa sublimation.