Pour les adeptes d'ours en peluche hilarant et irrévérencieux...

Avant d’entrer de plein pied dans cette critique, je dois vous dire que je fais partie des spectateurs qui sont sortis complètement conquis de leur rencontre avec Ted il y a trois années. J’avais été séduit par le concept de l’ours en peluche qui devient vivant et par l’exploitation qui en avait été faite. J’avais donc été heureux d’apprendre qu’une suite allait voir le jour et s’est donc plein d’entrain que j’ai découvert la suite des aventures de Ted la semaine dernière.

Tout commence par le mariage de Ted avec Tamy Linn. Le bonheur semble être au rendez-vous. Mais la routine maritale s’installe et les disputes se multiplient entre les deux tourtereaux. Afin de surmonter cette crise, ils décident de faire un enfant. Mais rapidement, un écueil juridique de poids vient se mettre en travers de leurs démarches : Ted n’est pas une personne mais une propriété. Débute alors un long combat dans les prétoires. Heureusement Ted peut compter sur sa femme, John et une sympathique et ravissante avocate stagiaire pour l’accompagner dans cette bataille…

Ted a beau être un ravissant ours en peluche, il n’est pas à mettre entre des mains d’enfants. Son champs lexical, la nature de ses propos ou encore bon nombre de ses actes pourraient mener les plus jeunes sur des routes peu recommandables. Par contre, les plus grands adeptes d’un humour gras et pas du tout politiquement correct seront ravis de voir leurs muscles zygomatiques faire une séance de renforcement de deux heures.

Le film est une succession de sketchs et de vannes. J’ai énormément rigolé. La qualité élevée et constante de l’ensemble est un régal. J’ai été emporté dans un tourbillon comique de haut niveau. Les dialoguistes ne se refusent aucune phrase aussi honteuse et choquante soit elle. J’adore ! En ce sens la performance de Seth McFarlane au doublage est remarquable. Il donne de l’ampleur aux diatribes de Ted et en fait un vrai acteur de stand-up. J’en profite pour rajouter que les effets spéciaux permettant à l’ours d’exister sont splendides. A aucun moment, je doute de son existence.

Par contre, les scénaristes ont pris moins de temps pour écrire la trame que pour rédiger les textes. En effet, l’histoire n’a pas grand intérêt et reste secondaire. Son unique rôle est de d’offrir un support au grand spectacle offert par les deux acolytes. L’issue du combat mené par Ted apparaît prévisible. La seule question est de savoir quel chemin va être emprunté pour y arriver. Et ici, le chemin se résume d’être une succession de gags. Les rebondissements ne sont pas dans l’intrigue mais dans la surprise des propos tenues ou des situations vécues par les héros. Je ne reproche pas particulièrement au scénariste d’avoir fait ce choix. Je constate juste qu’il a décidé de faire de ce film un spectacle humoristique plus qu’une histoire.

Au niveau du casting, le binôme John – Ted marche toujours du feu de Dieu. Les voir partir dans leurs délires est toujours aussi hilarant. Je me garderai évidemment de vous donner un seul exemple issu de ce second opus mais sachez que vous ne serez pas déçu ! Les deux mousquetaires sont ici trois. Leur avocate est interprétée par Amanda Seyfried. Elle arrive à faire exister son personnage au côté des deux loustics et ce n’était pas gagné ! Elle a un apport certain à l’histoire et ne joue pas le rôle de potiche bien roulée. De plus, elle arrive à occuper la place féminine que prenait Mila Kunis précédemment. Ce n’est pas rien ! Dans un genre très différent, elle offre aux femmes une place de choix. Tamy Linn est davantage dans l’ombre mais apporte malgré tout un écot intéressant à l’ensemble.

Pour conclure, j’ai bien rigolé devant « Ted 2 ». Du début à la fin, j’étais plié de rire dans mon siège. On pourra toujours regretter que l’histoire ne soit pas davantage travaillée ou que la magie du premier soit moins intense. Mais malgré ces quelques réserves, le souvenir que je garderai est la quantité de rires qui a accompagné le film. Ce n’est déjà pas si mal ?