Donc soyons clair, rien à voir avec la vie est un long fleuve tranquille.
Le film est exponentiel, il commence doucement mais sûrement. On sent qu'on assiste à une bonne œuvre, avec une peinture sociale du Japon qui accompagne le récit avec limpidité. Et à mesure qu'on avance, on comprend la réelle ampleur du film. On ne sait jamais de quel côté le discours va basculer, on oscille toujours entre deux tendance: vont-ils devoir faire un choix de cœur, ou la logique et le temps vont-ils faire leur œuvre,...En attendant, la répartition des point de vue entre les rôles pour alimenter le mouvement intérieur est parfaitement dosé. On se met patiemment au niveau des personnages, on les accompagne dans ce long cheminement pour nous montrer comment, petit à petit, l'influence de la norme peut amener à accepter ce qui semblait inenvisageable. Là où le film aurait pu finir déjà très fort, il continue et enfonce définitivement le clou pour nous achever avec cette douce amertume qui réchauffe le cœur.
La justesse du regard est confondante. Il rentre direct mon top 5 2013 direct. Je vois que ce réal a déjà plusieurs énormes succès critiques à son actif. Je m'en vais surveiller ça de près.