Prise de vue
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Une incroyable nouvelle construction théorique de Kiarostami, visant à "supprimer le rôle du metteur en scène", qui ne débouche finalement que sur sa plus parfaite affirmation, à travers le dispositif comme le texte et l'interprétation. Le plus étonnant est finalement que "Ten" soit un film absolument passionnant, souriant et troublant, où le maître, passé maître dans l'art de l'épure (comme de la manipulation des règles de la censure iranienne, d'ailleurs...), pousse son procédé formel - soit une caméra fixe dans une voiture filmant ses passagers - jusqu'au bout de la systématisation - mêmes types de scènes, même valeur de plans, même dramaturgie fondée sur une conversation - pour mieux trouver la vérité des situations et des sentiments qui les habitent : au delà du tour de force conceptuel, "Ten" est un film infiniment politique, qui met en lumière le paysage social, affectif et religieux dans lequel se développe la condition féminine en Iran. [Critique écrite en 2002]
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films iraniens, Films qui partagent le même titre mais n'ont pas grand chose à voir [liste participative], The Best that Cinema has had to offer since 2000 et Les meilleurs films de 2002
Créée
le 30 mars 2015
Critique lue 626 fois
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