PREMIÈRE PARTIE :

C'est très étrange, comme si j'étais face à une équation physique ultra complexe où l'on ne me donne aucune clé de compréhension.
Déçu de dire cela mais il est difficile d'apercevoir les tenants et les aboutissants de certaines séquences et donc d'être pleinement impliqué dans l'action et l'aventure.

Le film a tendance à nous prendre de haut, ce qui peut agacer. Comme une impression que Nolan nous brouille volontairement avec des mots savants que personne ne maîtrise. Un personnage nous dit littéralement de ne pas essayer de comprendre ! Cette maniere de faire peut largement laisser perplexe. Mes limites intellectuelles m'ont peut-être empêché de saisir l'entièreté du film et de ne pas me laisser pleinement emporter par le rythme effréné de l'histoire. Je relève également un montage chaotique par moment ! L'enchaînement de certaines sequences est mal géré. Cela va trop vite pour un film de 2h30 ! C'est un comble !

Oui il me faudra un second visonnage voir même un troisième mais le fait de regarder un film plusieurs fois n'est pas forcément une qualité, c'est bien que Nolan a loupé le coche à un moment. Il est le seul crédité au scénario et cela se ressent. Son concept d'inversion de la temporalité et de l'espace est follement ingénieux seulement il ne tient pas toujours dans son exécution narrative. A relever aussi quelques faux raccords très très stupides aux niveaux des champs contre champs, ce qui me choque venant de Nolan.

Il n'empêche qu'il faut remercier et féliciter la Warner d'avoir choisi la distribution du film en salle en comparaison de l'entreprise aux grosses oreilles où toute intégrité artistique s'est évaporée.

DEUXIÈME PARTIE :

Voilà, après ces nombreux points négatifs je vais passer aux positifs car le film en possède néanmoins beaucoup.

À commencer par les séquences d'actions, le mélange avec le concept d'inversion est ultra réussi, les effets visuels et pratiques se marient parfaitement avec l'action présente. Les chorégraphies de combat marquent une évolution dans le travail de Nolan.

Elles sont accompagnées par la composition intense de Ludwig Göransson qui (il faut bien l'avouer) imite comme il peut le talent absent de Hans Zimmer, ce qui n'est pas un mal en soi. Tous les acteur.rice.s du films sont talentueux, le duo Washington/Pattinson marche à merveille, ils crèvent l'écran ! Leur charisme et leur alchimie étonnent malgré le peu d'informations que nous avons sur leurs personnages. L'énergie physique qu'ils apportent lors des séquences de combats est puissante et l'on peut vite imaginer l'immense travail qu'ils ont du apporter durant le tournage.

Et cette photographie souvent bleutée ou grise est magnifique, elle renforce la froideur et l'Apocalypse qui attendent l'humanité. Un style déjà utilisé par le réalisateur, m'ayant déjà marqué au fer rouge dans son chef d'œuvre : The Dark Knight.

Malgré tout, j'ai très peur pour la popularité du film vis à vis du grand public, il lui manque cette portée universelle comme ont pu l'avoir Inception ou Interstellar. Beaucoup de personnes sortiront désabusées de ce grand puzzle où les pièces/cartes sont assez mal distribuées. C'est compliqué et trop tôt pour parler correctement de Tenet tant les informations distribuées dans le film sont dures et complexes à assimiler, à digérer.
Ce film reste dans la logique de la filmographie de Christopher Nolan, dans ce qui le fascine et c'est un point qui mérite d'être mis en avant dans un univers cinématographique de plus en plus bridé.
À vous de vous faire votre propre avis sur le film, de vivre votre propre expérience car c'en est une et vous n'en sortirez pas indemnes. Le film est unique, original et personne n'a jamais vu un telle œuvre auparavant.

#tenet #christophernolan
#robertpattinson #johndaviswashington
#critiquecinema #cinemalastradadecazeville #warnerbros

ThomasFourgous
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le 26 août 2020

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Thomas Fourgous

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