Pleins d'explosions, d'impacts, de coups de feu et de poings dans tous les sens, au service d'une histoire que Robert Pattinson n'arrive pas à m'expliquer, même en essayant de vulgariser pour un spectateur novice en physique, incapable de discerner si toutes ces distorsions auxquelles j'assiste sont vraisemblables ou si elles résultent de l'esprit fantaisiste d'un réalisateur joueur qui semble se plaire à noyer son intrigue dans ce casse-tête qu'il faudrait retourner dans tous les sens pour l'appréhender.
Et il faut tout de même admirer un certain talent à tenir en haleine un spectateur comme moi, qui se sent con du début à la fin, incapable de comprendre la succession des événements qui se passent devant mes yeux, me laissant aller face à ce tumulte de mouvements et de quêtes héroïques, et acceptant de fait la cohérence de tout ce qu'il s'y passe, ayant la sensation très naïve que le créateur de tout ça sait où il va.
Si j'aimais jouer j'essayerais de devenir physicien. Je m'intéresserais à l'entropie des éléments pour essayer de décortiquer la construction de cet univers. J'aurais envie de l'observer dans tous les sens pour comprendre sa structure. Mais en vérité, bien que très curieux, je me satisfais de ma condition de profane, laissant Christopher Nolan à sa place de grand architecte de l'univers - qui semble livrer un message à notre humanité en péril qui devra braver les lois de l'espace-temps afin de perpétuer sa propre survie - pour simplement profiter de tout ce petit monde qui se compose et se décompose devant mes yeux contre mes tympans, mais surtout pour profiter du regard sensuel de Robert quand il tente de m'expliquer comment tout ce petit monde fonctionne.