Un fabuleux et incontournable face-à-face de robots.

Après nous avoir grandement surpris par le premier Terminator, après nous avoir magiquement émerveillé avec son magnifique Abyss, après nous avoir incroyablement terrifié avec son Aliens, le retour, le réalisateur chevronné James Cameron ressuscite un de ses plus grands personnages mythiques de sa carrière, l’impénétrable Terminator. Quelle joie ! Quel plaisir ! Quelle instant visuel monumental ! Le premier a été un choc cinématographique mémorable, le deuxième l’est encore plus. Gros fort succès commercial et ayant reçu de nombreuses récompenses comme l’oscar des meilleurs effets spéciaux ou celui du meilleur montage sonore, ce second opus de la série de films Terminator est devenu soudain, et sans contestation, un des plus gros musts du cinéma d’action rarement vu au cinéma. Quelle est la recette de ce long-métrage si marquant à nos yeux ? À vrai dire, on peut noter beaucoup de choses.


Déjà, James Cameron n’a rien perdu de sa patte d’expert. Son montage est précis et sa qualité visuelle est fort méliorative, le metteur en scène a vraiment bien pris soin de son projet cinématographique. Chaque scène de cette production a son importance dans ce long-métrage. On se rappelle que le scénario du premier n’était qu’un grand combat entre un couple de fuyards et un robot programmé à tuer. Les ingrédients scénaristiques sont un peu après les mêmes que ceux du premier, sauf que le réalisateur a intégré dans l’histoire un autre robot, plus perfectionné, plus meurtrier, plus impitoyable et beaucoup plus discret que le Terminator, le magnétique et robotique T-1000. Toute la trame scénaristique est basée sur une confrontation brutale entre deux machines sophistiquées, dans laquelle un enjeu crucial s’installe et donne la possibilité à tous les personnages d’évoluer en toute conformité.


En plus d’un scénario écrit en toute minutie, le réalisateur s’est donné la peine à incruster dans son chef-d’œuvre de multiples clins d’œil du premier comme la fameuse réplique vient avec moi si tu veux vivre ou la manière comment le Terminator se fait expédier dehors, en éclatant en mille éclats la vitrine d'un magasin. De quoi bien nous s’enthousiasmer pendant le visionnage puisque c’est une forte initiative qu’on ne peut qu’apprécier de la part du maestro. Bien évidemment, je crois que la pièce maîtresse de ce film est le phénoménal et magnifique Arnold Schwarzenegger, se glissant indéniablement dans la peau du robot qui l’a si tant incarné avec fierté dans le premier. Ayant rien perdu de son charisme saillant, au summum de sa perfection artistique, l’acteur autrichien signe sa prestation d’une manière élogieuse et on se rappellera pendant très longtemps de son rôle de héros mécanique. 


Le réalisateur ne l’a pas du tout négligé, il a tout fait pour que ce genre d’interprétation reste gravé au fer rouge par de nombreux détails comme la manière comment l’acteur recharge son fusil à pompe sur sa bécane ou carrément sa célèbre réplique : Je veux des vêtements, tes bottes et ta moto. Face à l’acteur baraqué, aussi convaincant que dans le film Die Hard 2, on trouve un Robert Patrick qui a pas mal marqué les esprits pour son incarnation du terrifiant T-1000 et de la terreur qu’il en inspire. On n’oubliera pas aussi l’allure guerrière de Linda Hamilton, l’esprit de jeune d’Edward Furlong et la représentation parfaite d’un psychiatre dans son propre milieu, dessiné par un Earl Boen convaincant. Que peut-on ajouter en plus de ce casting bien plus que satisfaisant ? 


Comme dans toute confrontation, on assiste à des scènes très mouvementées, voire explosives. Et c’est bien ce que j’ai vu dans ce visuel étonnant, bourré de scènes d’action urbaines assez violentes et qui a un côté western très sympathique, je dirais que c’est presque du Walter Hill mais avec plus d’intensité. James Cameron renouvelle avec beaucoup d’adresse la relation entre un adulte et un enfant. D’habitude, c’est toujours l’adulte qui entraîne l’enfant avec lui dans ses péripéties mais dans ce long-métrage, les rôles sont inversés. Un enfant qui commande un Schwarzy baraqué et robotique est particulièrement étonnant à découvrir, surtout qu’on se rappelle très bien comment le Terminator dans le premier tenait à tuer Sarah Connor. C’est comme ajouter du piment dans un plat délicieux pour le rendre plus savoureux, l’effet du spectacle est encore plus grand.


Rythme bien contrôle, un enjeu considérable, un danger omniprésent et une mise en scène très soignée, tous ces critères sont validés pour bien respecter le cahier de charges de l’archétype des films d’action. Et le meilleur dans tout ça, c’est qu’on a atteint une perfection des effets spéciaux rarement vu au cinéma. Avec l’un des plus gros budgets accordés à un film dans l’histoire du cinéma, le réalisateur pouvait se permettre de collaborer avec trois sociétés différentes, afin de paramétrer avec brio les différents effets spéciaux comme l’animation en 3D et le morphing. Et comme si cela ne lui suffisait pas, James Cameron voulait aussi un côté naturel de ses effets visuels et n’a pas hésité à engager la sœur jumelle de l’actrice Linda Hamilton pour la faire jouer dans le rôle de sa propre sœur, dans une scène en particulier. Je trouve que c’est osé de la part de ce dernier mais néanmoins, il prouve qu’il ne voulait absolument pas raté son film. Et la réputation du film culte est largement méritée pour ce magnifique chef-d’œuvre. 10/10



Hasta la vista baby !


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le 13 avr. 2019

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LeTigre

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