Réchauffé mais comestible...

12 ans après "Terminator 2", la franchise a le droit à un troisième volet que personne ne réclamait... et qui se contente de reprendre le pitch de son prédécesseur ! Ainsi, John Connor, futur leader de la Résistance humaine, passe sa vie à fuir. Jusqu'à ce que débarque à nouveau deux terminators venus du futur. Un modèle déjà bien connu, le T-800 (incarné par un Arnold Schwarzenegger qui toucha à l'époque un chèque record !), et un modèle assassin de dernière génération, le TX, qui s'affronteront.

Pas grand chose à grignoter dans ce scénario où (presque) tout a déjà été vu. Le manque d'originalité et d'idée est parfois même consternant, et la mise en scène générique n'aide pas. Sans compter les multiples effets numériques qui ont mal vieilli (le second volet est d'ailleurs bien plus convaincant à ce niveau). De plus, si la présence de Claire Danes est appréciable, et que l'on retrouve avec plaisir Arnold Schwarzenegger, on ne peut pas en dire autant de Kristanna Loken, fade dans un rôle qui n'est qu'un ersatz du T1000 de "T2", ou de Nick Stahl, moyennement convaincant (l'acteur a en fait remplacé au pied levé Edward Furlong, écarté car accroc à diverses substances à ce moment). Néanmoins, tout n'est pas à jeter dans le film, loin de là. "Terminator 3" reste filmé avec un minimum de professionnalisme, et offre quelques séquences d'action sympathiques. Par ailleurs, les clins d’œil aux films précédents restent relativement léger par rapport à ce que feront les autres suites. De même, l'humour injecté, bien loin des angoissants débuts de la franchise, était à l'époque plutôt original. On déplore que les autres suites ait transformé le T-800 en comique de service...