Quatre ans après le détestable Genisys, qui se voulait déjà une suite "alternative" au deuxième opus, revoici un nouvel épisode qui s'autoproclame véritable troisième film, faisant table rase des précédents longs-métrages au succès raté. C'est la mode que voulez-vous... Sauf qu'aujourd'hui, c'est validé pour de vrai par James Cameron qui est ici producteur et cité dans le scénario (disons qu'il a apporté deux idées à la va-vite histoire d'être crédité et toucher quelques dollars supplémentaires). Pour le reste, c'est écrit en partie par David Goyer et surtout réalisé par Tim Miller, auteur du paresseux Deadpool, engagé ici tel un vulgaire yes-man comme ce fut le cas pour Alan Taylor avant lui.


Produit marketing embelli par une promo vernie mais pullulant de vers, Terminator: Dark Fate n'est ni une suite ne serait-ce que honorable au chef-d’œuvre de 1991, ni un bon Terminator (un remake du 2 ou plutôt un melting-pot de la série entière) ni même un bon film. Scènes d'action vues et revues, mise en scène dans les clous sans aucun parti pris visuel, musique plan-plan, décors identiques, rythme en dents de scie... Chose que Hollywood n'arrive toujours pas à comprendre, à l'instar de Predator, Die Hard ou encore Jurassic Park, c'est que ce n'est pas tant le concept (aujourd'hui essoufflé) de ces franchises qui fonctionnait à l'époque, mais bel et bien parce que de vrais réals étaient derrière la caméra.


Aucune scène de ce Dark Fate de pacotille, AUCUNE, n'arrive à rester en tête, à nous faire oublier une seule seconde des deux premiers volets. À l'ouest, rien de nouveau donc. Ce sixième film, "véritable" troisième volet d'une saga constamment le pied dans la tombe, n'est tout au plus qu'un banal film d'action aussitôt vu aussitôt oublié, qui dégomme une mythologie plus vite que son ombre et pastiche sans vergogne une figure emblématique de la science-fiction à grands coups d'explications aberrantes, de chemise de bûcheron et de répliques/gimmicks foireuses. Il a dit qu'il ne reviendrait pas, espérons que ce soit vrai cette fois-ci.

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le 28 oct. 2019

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