Social Justice Terminator

Hasta la vista les States et Bienvenido a Mexico. En effet, le nouveau décor choisit pour cet opus qui se veut la suite directe de Terminator 2 : Judgment Day laissait deviner un dépaysement pour les adeptes de la saga née en 1984, et celui-ci a bien lieu… mais pas dans le bon sens.

Dans Terminator : Dark Fate, Arnold Schwarzenegger met au placard son cuir, sa bécane et sa paire de Gargoyles ANSI Classics pour devenir père au foyer d’une famille mexicaine et vendre des rideaux tandis que ces mesdames sauvent l’Humanité tout en défendant leur conscience féministe (et oui, il y a des priorités). Si vous avez aimé le T-800, n’allez pas voir ce nouveau film qui vomit sur l’emblématique figure de Terminator devenu monsieur tout le monde, laissant les armes de la défense de la Terre à la septuagénaire Sarah Connor.

Tim Miller nous asperge du plus pathétique politiquement correct possible à coup de Girl Power (l'humaine augmentée va jusqu'à casser la gueule du staff médical parce qu'ils auraient souillé son intimité... en l'examinant car elle était gravement blessée !). Or, remplacer les hommes par des femmes et leur donner quelques répliques grossières ne fait pas de ce film un film féministe.
Ce nouvel opus n'est pas sorti par hasard sous la présidence de Trump car tout y est : les mâles oppresseurs, les pauvres réfugiés, les femmes "libres et indépendantes"... de nobles causes certes, mais qui sonnent creux tant l'aspect marketing de ces choix est tape à l’œil. En voulant s'ouvrir à un nouveau public, la saga va sans doute finalement perdre son public originel.

Les scènes d'actions sont cependant toujours très soignées et entraînantes (la scène de l'avion est un régal) avec un nouveau méchant convaincant, mais qui n'a comme réelle particularité que de n'être qu'un "sac à PV". Les acteurs sont plus qu'à la hauteur et tirent le film vers le haut, en particulier Linda Hamilton, mais cela n'empêche pas le naufrage de ce nouveau chapitre qui, en plus de malmener le T-800, s'ouvre sur la mort de John Connor, qui semble totalement anodine (après tout, quelle importance a ce personnage dans la saga ? qu'est-ce que l'élu finalement ?). Une piètre suite pour les deux premiers chapitres de la saga tant elle semble -en voulant faire table-rase- vouloir se débarrasser de ses figures emblématiques.

Pour conclure, Terminator : Dark Fate n'a peut-être pas réussi à dépasser Terminator Genisys dans la médiocrité, mais s'annonce tout de même comme un bide, ce qui dissuadera, espérons-le, James Cameron et Tim Miller de donner un petit frère à cette fausse couche sauce latino-progressiste.