Voilà le dernier étron estampillé Terminator, fraîchement démoulé...

On remplace John Connor (qui se fait tuer à la plage, le pauvre !) par une latina, le méchant par un chanteur de cumbia, on ajoute un concept survolé et moisi de super-humain cyber-modifié, on te narre à peu près la même chose, histoire de ne pas te perdre... Les scénaristes sans imagination de ces immondices n'ont aucune idée de ce qu'ils racontent et pourquoi. Non seulement le script est pourri, mais en plus la réalisation chie dans la colle, chaque plan ne durant qu'une fraction de seconde, avec des cuts partout et la caméra qui bouge jusqu'à filer la gerbe. La mise en scène est plate au possible, les FX puent la CGI bon marché dans un futur à présent jonché de crânes en plastique... Génial !

Les comédiens appliquent bêtement leur rôle, sans aucune fulgurance, Linda Hamilton nous les brise en faisant la vieille baroudeuse à qui on ne la fait pas. Quant au pauvre Arnold, il est là pour sucrer les fraises, il vit avec sa petite famille au calme, car apparemment c'est ce que font les implacables Terminators une fois leur mission accomplie. On y croit tous.

Donc pendant deux interminables plombes, cette bande de guignols va s'affoler pour essayer de nous convaincre que le film est sympa, en faisant beaucoup de bruit et d'étincelles dans des scènes d'action filmées la nuit à la va-vite pour faire croire qu'il se passe quelque chose à l'écran. J'avoue que certains éléments du massacre final sont plutôt cool, mais à ce stade on en a plus rien à foutre, et toujours filmés avec le même manque d'envergure, la même paresse artistique.

Là où Genisys profanait carrément les deux premiers opus, celui-ci se contente de les recopier, prenant bien soin de rendre tout prévisible et insipide. Du coup c'est le festival de déclarations à la merde, avec de pénibles séquences émotions, et des dialogues bavards et creux sur les nouveaux méfaits des machines, la lumière très basse pour faire plus sombre et torturé. C'est bien gentil de mettre des nanas et des mexicains pour se donner un genre multiculturel, mais ça serait encore mieux d'avoir une histoire à raconter.

Bref, au moins c'était plus facile de se moquer avec l'épisode précédent, on avait des trucs à dire. Ici, le vide est tellement béant qu'on en aura plus rien à secouer dans deux jours.

Paùl_El_Cellat
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le 22 janv. 2020

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