Le génial mythe Terminator n'a pas fini de faire couler de l'encre. L'histoire se passe dans le futur mais devra sa conclusion dans son passé, c'est à dire notre présent. Ingrédients : l'action, le lien affectif, la vision temporelle globale, l'évolution et l'apprentissage, la responsabilité humaine, l'héroïsme de l'intérêt commun qui prime sur la survie personnelle, et surtout l'exploitation d'un redoutable soldat cyborg qui peut être programmé en "bad guy" comme en "good guy".
Après l'excellent, surprenant et désormais classique opus 1, puis l'opus 2, remake moralisé à l'américaine mais non moins réussi, il a fallu assister tristement à l'acharnement commercial de l'opus 3, autre remake essoufflé et flanqué d'acteurs mièvres et creux.
Comprenant le problème, avec ce 4ème épisode la série prend ici un nouveau tournant en basculant habilement le sujet vers des aventures dans un futur non écrit. Plutôt que persister dans le mode "actuel" où tout semble dit et rabâché, on inverse la donne et on raconte l'histoire du héros de la résistance anti-machines lui-même, et non plus celle de ses "parents". L'histoire reste naturellement induite par le "passé", tout en restant parfaitement cohérente avec les 3 précédents opus desquels elle se subordonne.
Intelligent, action et science-fiction neuves et réussies, acteurs frais et enfin convaincants, merci à Christian Bale et Sam Worthington, la porte est désormais ouverte à une infinité d'aventures à venir. Pour ma plus grande joie, ici "Renaissance" n'est pas seulement un titre de film.