Au début du XXe siècle, un paléontologue trouve au Tibet un hominidien, qu'il doit ramener à Londres via le Transsibérien. Seulement, la créature va se réveiller dans le train, et va non seulement massacrer des passagers, mais aussi s'emparer de leur intelligence...
Avec un titre pareil (où il n'est jamais question de Shangaï), autant dire que le film me tendait les bras dans le genre du bis, et j'ai été servi, car ses faibles moyens en constituent sa force.
Avec un excellent casting (Christopher Lee, qui a ramené son copain Peter Cushing sur le plateau à la suite du décès de son épouse, ainsi que Telly Savalas, survendu sur l'affiche alors qu'il n'a qu'un second rôle), et un lieu quasi-unique, à savoir un train, Eugenio Martin arrive à créer un effroi avec cette créature, qui peut passer d'humain en humain avec pour seules différences ses énormes mains poilues, et qui laisse ses victimes avec des yeux blancs, ainsi que le sang qui sort par les orifices du corps.
Tout cela est fait avec efficacité, où on note l'emploi ingénieux de maquettes pour suggérer les extérieurs avec le train, jusqu'à un final assez spectaculaire, et au fond assez inattendu, sur l'Humanité. Le temps sans temps mort (moins de 90 minutes), et un bon rythme.
D'ailleurs, le film est sorti en France trois ans après son tournage, car il a été vendu sur le nom de Telly Savalas, alors auréolé du succès cathodique de Kojak...