Enfin ! Après un très décevant L'Homme sans âge, Francis Ford Coppola est réellement de retour avec Tetro, œuvre faisant office de véritable retour au source où, teinté de touches autobiographiques, il va évoquer les liens fraternels et paternels.
Tourné dans un noir et blanc renvoyant à Rusty James, Tetro nous immerge au cœur de l'Argentine, à Buenos Air, pour assister au retrouvaille entre deux frères, dont les liens ont été rompus. Se basant sur une écriture astucieuse, fine et d'une certaine richesse, Coppola propose une œuvre captivante, réfléchie et intéressante, surtout dans la première partie, alors que la seconde se révèle légèrement décevante (comportant beaucoup de flash-back et se faisant un peu trop froide, manquant un peu d'émotion malgré les enjeux assez forts), sans pour autant que ce soit préjudiciable.
Pourtant, l'histoire comporte des rebondissements bien pensés et trouvés, qui savent d'ailleurs se faire surprenants. Le metteur en scène du Parrain sait assez bien les distiller, tout en mettant en place une ambiance mystérieuse, intrigante et assez puissante, notamment durant la première partie lorsqu'il se balade dans les rues et l'atmosphère brésiliennes. De plus, Coppola orchestre tout cela avec grand brio, maitrisant parfaitement les éléments technique et dirigeant ses acteurs d'une mains de maitre, et ces derniers le lui rendent bien, Vincent Gallo en tête.
Une œuvre qui permet à Francis Ford Coppola de retrouver son standing, proposant un film mystérieux, intriguant et réfléchi, dont les légers défauts ne sont guère préjudiciables et porté par d'excellents comédiens.