Tetsuo
7.2
Tetsuo

Film de Shinya Tsukamoto (1989)

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Que dire ?
Tetsuo , c'est un film spécial. Bien sûr c'est dans le genre expérimental, mais voyez-vous, je ne suis pas rodé dans ce genre hormis Eraserhead de Lynch .
Tetsuo c'est un film qui m'a fait trembler de part son ambiance obscure alimentée par le choix d'un film en noir et blanc, ainsi qu'avec la non compréhension d'une intrigue qui n'en est pas une.
Plusieurs réactions me sont venues durant le visionnage de cet oeuvre au fur et à mesure qu'elle avançait : "Qu'est ce qui se passe ?" , "C'est horrible!" "Beurk, c'est trop surjoué" "Il est drôle l'autre" et j'en passe...


Pourtant, cet univers fascinant mêlant l'humain et la machine m'a transporté. Je ne peux dire quels ont été les sensations à la fin du visionnage. Stupeur quant à cette fin surprenante ? Incompréhension du fait de la non-réponse de mes questions ? C'est ce qui fait que je trouve Tetsuo fascinant, son univers sans queue ni tête qui m'a fait passer tout un tas d'émotions d'une façon inattendue.


Je me questionne encore sur cette oeuvre...qu'est ce qu'elle a voulu apporter ? Question toujours importante pour essayer de comprendre un film, pourtant chaque personne à sa propre réponse sur la chose, je me permets donc de vous donner mon interprétation. (vous l'aurez compris, possible spoiler)


On ne comprend pas ce qu'il se passe, c'est clairement voulu sachant que l'expérimental joue surtout sur l'art du cadrage et des effets spéciaux. De cette incompréhension naît un plus fort questionnement sur l'oeuvre, les scènes trash accentuant cet effet tout au long du film. On a un homme qui devient une machine petit à petit, le réalisateur ayant été clément, il nous a tout de même dit POURQUOI l'homme devient machine. Symboliquement, toutes les émotions de l'homme-machine sont le contraire de ce qu'elles devraient être, le plaisir devient souffrance et l'envie d'aimer devient une envie de tuer, l'homme-machine devient de plus en plus machiné, il perd son humanité.
Alors qu'il est au bord du gouffre de part son état, il comprend ce qu'il lui arrive, s'en suit un combat mécha très marrant avec un procédé cinématographique à avoir le tournis. La fin nous montre l'homme-machine, ayant le corps de sa copine dans son tas de métal ayant pour ambition de conquérir le monde.


Au fur et à mesure que j'écris cette critique qui n'est qu'un ressenti, je me perds. Est-ce que l'auteur dénonce un système contrôlé par une machine ? C'est ma théorie la plus probable dans un monde ou la technologie évolue en bien comme en mal. Certes, le réalisateur l'a montré dans le cas le plus extrême qui soit, mais en même temps le plus réaliste possible pour coller à l'ambiance du film.
M'en vient une citation d'un film très connu mais pas spécialement aimé de tous : Les choses que tu possèdes, finisse toujours par te posséder" . Nous avons tous quelque chose d’électronique chez nous (ne me dis pas le contraire Jean-Calculette, comment peux-tu lire ma critique sinon ?) , j'ai vu la symbolique du film comme une sensibilisation contre les produits courants de nos jours, enfin surtout un message préventif envers ces objets avec cette phrase de fin : Nous allons conquérir le monde


Je dis beaucoup de chose sans ne rien dire mais c'est à l'image du film qui se veut expressif sans utiliser de trame narrative.


Bonne semaine de merde à tous les copains (non je déconne, je vous aime vraiment tous, bisous)

Adren
6
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le 19 juil. 2015

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Adren

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