Après une ouverture brillante oscillant entre la satire de la consommation de masse et l’épouvante, qui n’est pas sans rappeler celle de Krampus (Michael Dougherty, 2015), Thanksgiving retrouve les sentiers balisés du slasher au terme duquel le bourreau masqué révèle un visage inattendu ; dès lors, le reste du long métrage consiste à semer le doute dans l’esprit du spectateur en creusant de fausses pistes jalonnées d’exécutions plutôt inventives – nous sommes bien chez Eli Roth ! –, quoique trop expédiées par la mise en scène. La construction mécanique du scénario, simple alternance de meurtres et d’enquêtes, lasse rapidement. Une impression de déjà-vu plane sur l’ensemble, anomalie tout droit issue des années 90, néanmoins appréciable dans le paysage horrifique contemporain.