Le film pourrait laisser penser qu'il présente un biopic. En fait pas tout à fait. "Inspired by true events" annonce-t-il. Et le degré d'inspiration n'est évidemment pas précisé. Je laisse le spectateur intéressé rechercher l'article Wikipedia sur l'un des personnages principaux : James Glaisher. Quant à l'héroïne Amélia Rennes, vos recherches resteront vaines. L’honnêteté élémentaire aurait cependant dû commandé un "Librement interprété à partir de faits réels". Mais il semble qu'en ces temps troublés de 2020, américains et britanniques aient quelques difficultés avec le concept de réalité.
Cependant, quelques soient les libertés prisent avec l'histoire, il fallait offrir un spectacle. Et du spectacle, il y en a. Bien filmé, bien joué, harmonie musicale aux petits oignons. Mais si on peut se laisser bercer par un imaginaire assez bien phanstasmé du Londres du XIX siècle, une image légèrement sepia pour renforcer l'effet du temps, des costumes magnifiques rapidement le souffle du scénario tente de nous emmener toujours plus haut... dans l'invraisemblable. Les personnages se muent en super héros, et là c'est le crash assuré. Loin de moi l'idée de dévoiler les ressorts de l'histoire qui nous est comptée, mais j'ai cru que les scénaristes allaient faire appel à Captain America!
Au final, au pays du divertissement, on passe un moment honnête. A l'aulne des créations Amazon, c'est une très belle réalisation. A celle du cinéma, c'est tout simplement piteux. Les plateformes tentant l'incursion dans le monde du septième art ont décidément beaucoup de mal à quitter celui de la télévision.