Bulk, c'est une expérience. Dans tout les sens du terme.


Comment résumer ça ? Eh bien disons que c'est une expérience cinématographique et psychédélique qui nous bouscule afin de questionner notre vision de ce qu'est la "réalité".
Rien, dans tout ce que vous avez pu voir comme films, ne peut vous préparer à cette chose.


Il n'y a pas besoin de beaucoup de réflexion pour trouver l'élément perturbateur : Les effets spéciaux. Enfin, à ce niveau là, j'ai envie d'appeler ça des effets spatiaux. Ces derniers nous emmènent dans le monde magique des fonds verts, un monde aux allures de bad trip ultime, un monde où la logique et la cohérence deviennent sans importance face à l'aberration visuelle à laquelle nous devons faire face. Bienvenue en enfer. Ou au paradis, à vous de voir.


Dans ce monde, qui pourrait être celui qu'un Dieu feignant aurait bricolé à l'arrache le soir du 7ème jour, nous sommes un étranger, incapable de comprendre les coutumes locales. Immédiatement, on se réjouit de ne pas être né là-bas, regardant les autochtones d'un regard hautain. Et pour une fois, on a terriblement raison.


L'absurde, voilà le maître mot de cette œuvre qui ne peut laisser indifférent. On en sort comme d'une boîte de nuit un samedi à 6 heures du mat', hébété et incapable de tenir droit, par moment pris de spasmes soudains et incontrôlables. Le souvenir de ce qui s'est passé reste flou, et, au fond de nous, on se dit que c'est peut-être mieux comme ça.


Après un temps de récupération, voilà le temps des questions. Pourquoi ? Comment ?


Impossible d'être certain de la réponse à ces interrogations. On parle souvent de Bulk comme d'un mockbuster, mais je dirai que ça, c'est surtout la manière dont il a été vendu. Les intentions originelles restent mystérieuses. Nous ne pourrons probablement jamais savoir si il s'agit d'un accident ou d'un acte délibéré.


Bref, un film sans pareil, fascinant, indéfinissable, incompréhensible, informe, au delà de l'entendement humain. Je me dis parfois que si tout les humains avaient vu Bulk, il ne pourraient plus jamais se faire la guerre, car ils seraient tous des vétérans ayant survécu à la même expérience. Comme on dit : "Les grands génies sont toujours incompris". Ça n'a jamais été aussi vrai. Et tant mieux.

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le 26 janv. 2020

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Nessie_Wqt

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