Un Spider-Man 4 est prévu à la trilogie de Sam Raimi, mais il se fera annulé en 2010. Il y a diverses raisons à l’annulation. Sam Raimi voulait que son film traite du Vautour ou du Lézard, mais la Sony trouvait que ces méchants étaient trop classique. Après le retrait de Raimi du projet, c’est toute l’équipe qui se retire. C’est donc en 2011 qu’on annonce que Spider-Man va subir un reboot pour sortir en 2012.
Dix ans après le premier film de Sam Raimi et seulement cinq ans après le dernier volet de la trilogie de Sam Raimi, on reboot l’univers. Ce laps de temps très court fait parti du problème du long métrage. Est ce qu’on avait envie de revivre l’origin story de Spider-Man ? La morsure de l’araignée, la mort de l’oncle Ben, etc…
Moi je n’avais pas forcément envie.
Pour The Amazing Spider-Man on va chercher Marc Webb (et je ne ferais pas de jeu de mot sur son nom de famille) qui avait déjà réaliser la très bonne rom-com : (500) jours ensemble.
Comme dans la trilogie de Sam Raimi, on assiste à la transformation de Peter Parker en Spider-Man. On a la morsure de l’araignée, on a la mort de l’oncle Ben et on a Peter qui comprend que de grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Seul subtilité, les parents de Peter. On nous donne une sous intrigue qui ne sera pas conclu. On tease déjà une suite.
Pour succéder à Tobey Maguire en Peter Parker, c’est Andrew Garfield de The Social Network qui est choisi. C’est un très bon Peter, et un très bon Spider-Man. Il propose quelque chose de différent. Il n’est pas aussi timide, maladroit et empoté que le Peter de Maguire. Il est seul, mais pour d’autre raison. Dans son genre on peut même dire que c’est un ado plutôt cool. Il propose aussi un Spider-Man différent de celui de Maguire. On est sur un Spidey plus organique, beaucoup plus proche de l’araignée (Garfield a observé des araignées pour son jeu).
Côté vilain, Spider-Man va devoir faire face au Lézard. J’ai bien aimé son origin story quoi qu’un peu longue. Rhys Ifans, que les fans de Harry Potter connaissent en papa de Luna Lovegood, est un bon Docteur Curt Connors. Il est lié de très près aux parents de Parker, ce qui nous laisse des indices pour la suite. J’ai bien aimé le plan du Lézard quand il commence a transformé tous les habitants de New York en lézard. Dommage de ne pas avoir été jusqu’au bout et d’avoir une armée de lézard. Le modèle CGI est bien.
Avec le Docteur Connors travaillant à Oscorp on a encore posé des bases pour une éventuelle suite. En plus des parents de Peter Parker, on parle beaucoup de Norman Osborn à travers le personnage du Docteur Ratha incarné par Irfan Khan. Tout le monde cherche un antidote pour Osborn, on tease le Bouffon Vert.
Pour Peter Parker, mis à part la mort de son oncle Ben, il vit sa meilleure vie. Il humilie Flash Thompson en publique, il se fait draguer par l’ex de Flash : Gwen Stacy (pas de MJ). C’est toujours Gwen qui fait le premier pas vers Peter. D’ailleurs Emma Stone est parfaite dans le rôle. Le couple Peter / Gwen est très cohérent, j’y crois beaucoup plus que le couple Peter / MJ de la trilogie de Sam Raimi. Est ce que c’est parce que Emma Stone me laisse moins indifférent que Kirsten Dunst ? Je ne sais pas. La seule ombre au tableau c’est le père de Gwen : le Capitaine George Stacy incarné par Denis Leary. Il prend un peu le rôle de J. Jonah Jameson, mais avec l’humour en moins. C’est un policier très terre à terre qui ne croit pas en Spider-Man. A la fin, il croira à Spider-Man et y laissera sa vie.
Les épreuves de Peter Parker, mis à part la mort de l’oncle Ben, n’ont pas l’air difficile à vivre. La mort du capitaine Stacy ne le concerne pas tant que ça finalement. Il promet de ne plus entretenir de relation avec Gwen Stacy, mais il rompt cette promesse avant la fin du film.
J’ai beaucoup parlé de l’oncle Ben sans dire que Martin Sheen est un excellent oncle Ben. On s’attache très vite à lui, beaucoup plus vite qu’à la tante May incarné par Sally Field.
Côté caméo on a toujours la présence de Stan Lee, le créateur de Spider-Man (avec Steve Ditko), c’est d’ailleurs son meilleur caméo, à mon sens, tout film Marvel confondu.
A la musique on a James Horner. Et bien quoi qu’on en dise, il arrive presque a se mettre au niveau de Danny Elfman. Il compose une bande son parfaite. Le thème principal est saisissant, il arrive presque a faire oublier celui de Elfman. C’est un tour de force, il apporte sa propre personnalité au Amazing Spider-Man.
Ce The Amazing Spider-Man est une bonne origin story, mais on est quand même fatigué de voir les origines du Spider-Man de Marc Webb dix ans après les origines du Spider-Man de Sam Raimi. Il y a une impression de déjà-vu et on peut ajouter les problèmes de rythme qui rallonge inutilement le récit. Cependant ça reste un bon Spider-Man.