Derrière ses scènes d’action aériennes réussies, The Amazing Spider-Man - Le Destin d’un héros s’effondre sous le poids de ses propres ambitions, multipliant les intrigues sans jamais leur donner de véritable substance.
Si le film réussit un point essentiel de tout bon Spider-Man – ses séquences en vol, immersives et grisantes –, il rate malheureusement tout le reste. Le récit peine à trouver une direction claire, naviguant entre la romance sans relief entre Peter Parker et Gwen Stacy, le développement bancal de Harry Osborn, et l’introduction précipitée de nouveaux méchants. Dane DeHaan, en particulier, campe un Osborn au rabais qui n'est que la caricature bas de gamme dd'un méchant de comics.
Le film tombe dans l’un des écueils classiques des productions hollywoodiennes trop gourmandes : empiler les antagonistes sans leur donner d’ampleur. Electro hérite de motivations risibles – vouloir tuer Spider-Man parce qu’il a oublié son prénom, vraiment ? Quant à Rhino et le Bouffon Vert, ils n’apparaissent que quelques minutes, preuve que leur seule utilité est de teaser d’hypothétiques suites plus que de servir l’histoire.
À force de vouloir trop en faire, le film ne fait finalement pas grand-chose de marquant. Son intrigue chaotique, son absence d’enjeu réel et ses personnages mal écrits le transforment en un blockbuster sans âme, symptomatique d’un cinéma qui privilégie la rentabilité à la cohérence.