Marc Webb le bien nommé aime sa matière première mi-homme mi araignée, et ça se voit. Parfaitement mené du point de vue de la réal et du rythme, ce second opus dure 2h20 qu'on ne voit pas passer. Entre scènes d'action et romance - certes adolescente, mais pas trop cucul pour autant - on ne s’ennuie pas une seconde et les fans du comics retrouveront un des moments-clé de l'histoire Spiderman sur papier, tout en pouvant traquer tous les petits clins d’œil à l'univers "étendu" de l'Homme-Araignée (la sonnerie, l'immortel Stan Lee, etc...). Ce fan-service pourrait être critiquable, mais je ne l'ai pas ressenti comme aussi grossier que dans d'autres films à licence. Le Hobbit 1 et 2 me venant tout de suite à l'esprit.
Côté défauts, on pourrait regretter le tout-numérique qui ne trompe personne concernant Electro (faisant ressembler certaines scènes à des cinématiques de jeu vidéos, certes parfaites, mais ayant l'air factices), mais le personnage étant plutôt bien traité, c'est pardonné. Mention spéciale à la dégaine aussi fascinante qu'effrayante de Dane Dehaane (de Chronicle), parfait en Harry Osborne (aka le Bouffon Vert), qui reviendra dans les prochains volets.
Du point de vue des acteurs, le couple Garfield-Stone marche toujours autant, l'interprète du Tisseur confirmant là qu'il est bien au-dessus de Toby Maguire.
Conclusion : Marvel Studios (et Sony) poursuit là sa logique scénaristique et commerciale en s'inspirant de l'univers Avengers pour créer un univers Spidey sur plusieurs films (là où Raimi n'avait pas à instaurer de fil rouge). Du coup, cela soulève une question : faut-il juger les films Marvel (cela vaut pour les Avengers et cela vaudra aussi pour ce que DC fera dans les prochaines années) en tant que tels ou en les plaçant dans le contexte de leur saga ? Spiderman semble nous éviter de nous poser la question : force est de constater que ça fonctionne en tant que passerelle vers AS3 et Sinister Six, et que même pris individuellement, on se régale.