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Le nouveau joujou des studios Columbia Pictures s'est avéré, pour moi, plutôt décevant par rapport à son premier opus. En dépit de quelques scènes d'actions qui se sont faites un peu attendre, le scénario s'est trop recentré sur la relation entre Peter Parker et Gwen Stacy, dont le film y consacre environ la moitié de son temps, incluant une sorte de romantisme permanent un peu frustrant. Pourquoi frustrant ? Car cela parvient à faire passer au second plan les grands ennemis de Spider-man. Malgré le charisme de Jamie Fox dans son rôle d'Electro, et de Dane DeHaan dans celui d'Harry Osborn, on pourrait parfois oublier qu'ils sont là. Or un super-héro se mesure grâce à ses ennemis. Toutes les scènes sont entrecoupées de passages quelques peu pompeux et niais sur le thème classique du « je t'aime, je veux te protéger avant tout, mais je veux pas que tu me quittes ! » qui peuvent ne pas plaire aux personnes venues chercher de l'action et des effets spéciaux à tire larigot, car cela installe des périodes de longueurs, sur un film faisant déjà plus de 2 heures.
C'est pourtant dommage, car les scènes d'action sont bonnes. J'ai eu notamment une bonne appréciation de tous les plans au ralenti durant les combats, qui aident à comprendre un peu le déroulement de ceux-ci, car sinon il est difficile de suivre complètement leur avancée (Electro se déplace quand même à la vitesse de la foudre !).
The Amazing Spider-man reste donc un bon divertissement, malgré quelques erreurs, notamment au niveau du scénario (Norman Osborn n'est pas le premier Bouffon Vert, c'est quoi ce délire ?!!). Il s'agit quand même d'un moment plutôt agréable à passer, et je pense que les traits d'humour d'Andrew Garfield qui y sont pour beaucoup. Ils correspondent bien, selon moi, à l'image que l'on se DOIT d'avoir de Spider-man, qui est radicalement différente de celle donnée par la précédente saga.