Je vous l'avoue, je ne m'étais pas intéressé à cette nouvelle version de la franchise Spider-Man au cinéma lorsque le précédent film était sorti dans les salles. Pour ce second film des aventures de Peter Parker, j'avais conservé mon à priori négatif mais j'avais acquis une carte d'abonnement. Je pouvais donc aller le voir.

En route pour New-York après un premier opus dont j'ignorais tout sauf deux choses : Gwen Stacy et Spider-Man n'est toujours pas un Avenger. Bon, je me doutais que Parker avait enfin assimilé son côté super héros mais c'était tout. Et finalement, c'était bien suffisant pour comprendre l'intrigue du Destin d'un héros. Ce second volume a une construction de blockbuster assez classique : on introduit ou on rappelle les éléments nécessaires à la compréhension, on fait mine de travailler un petit peu la psychologie du personnage principal et des quelques secondaires, on essaie d'en mettre plein la vue, on ajoute beaucoup d'action et on prépare la suite parce que le troisième volet est déjà prévu et qu'il va être sacrément important. Et pour ma part, j'ai trouvé que le mélange prenait bien dans ce film. Oui, j'aime vraiment les films de super héros mais quand même… La trilogie de Sam Raimi m'avait fait découvrir le personnage de Spider-Man et son Peter Parker m'avait beaucoup plu. Et franchement, le passage de flambeau m'a convaincu. On perd le geek solitaire des premiers films et on gagne un héros, certes toujours un peu torturé intérieurement mais plus tourné vers les autres, un peu plus pétillant, un peu plus facétieux. Par dessus le scénario assez lisse et classique pour le genre, j'ai trouvé ça assez plaisant.

Techniquement par contre, j'ai été franchement moins convaincu par ce film vu dans sa version "numérique". Oui, c'est vraiment très beau et c'est dingue tout ce que l'on peut faire avec un ordinateur de nos jours. Ce n'est absolument pas dans la veine du premier Captain America mais est-il vraiment nécessaire d'en faire autant ? Les ralentis sur exploités pour bien mettre en évidence le sens araignée de Parker, les images de synthèses tellement photo-réalistes qu'elles en deviennent surréalistes, la colorimétrie qui explose les rétines… Trop, il y en a trop partout dès que le costume de l'homme araignée apparaît à l'écran. Mais je crois que la palme du ridicule revient à la musique. Cette musique électro "explosive" fait ressembler la majorité du film à une énorme bande annonce où le compositeur aurait eu un CV rempli de musiques pour magasins de vêtements branchés. Et summum du ridicule avec le combat contre le méchant du film dans la centrale électrique qui marie l'aspect visuel du flipper, de la boîte de nuit pseudo-cool et musique ridicule. Bref, vous l'aurez compris, je n'ai absolument pas aimé toute cette débauche.

Attention, le paragraphe qui suit contient de vilains gros spoilers. Si vous n'avez pas envie de les lire, passez directement à la conclusion dans le dernier bout de cet avis.

D'ailleurs, il est suprenant que le film se sabote autant sur sa fin. Il y a tout cet excès dans le combat avec Electro au pseudo ridicule mais aussi un Bouffon vite battu parce qu'il y a besoin de le conserver pour la suite et que le temps commence de toutes façons à manquer, des avions vite sauvés parce que finalement ils n'intéressaient pas grand monde et un Rhino-féroce mais uniquement pour son propre égo et qui n'est là que pour le grand guignol… Même Stacy est vite tuée. Il n'y a en fait que son enterrement et les conséquences de ce fait qui sont bien traités parce qu'ils permettent de construire la psychologie de notre super héros. Et puis arrive après la première partie du générique une séquence liée au prochain film X-Men mais en en apparence sans le moindre lien si ce n'est commercial avec le film qui venait de se terminer. Si, peut être un lien avec Ravencroft ? En tous cas, un vrai cheveu sur la soupe dont je me serais personnellement très bien passé.

Malgré cela, j'ai tout de même bien apprécié ce film qui avait comme un goût de redécouverte. Et si je n'ai clairement pas apprécié nombre des effets employés, j'ai su prendre du plaisir sur le scénario assez simple de ce Destin d'un héros. Et qui sait si la prochaine fois, je ne le trouverais pas super ?
KMP
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le 3 mai 2014

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KMP

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