THE AMAZING SPIDER MAN 2 : une toile inachevée
Les jeunes, les plus vieux, les romantiques, les fans d’action, les Marvel-addicts, les gens qui se retrouvent là par hasard…autant de personnes à satisfaire. Difficile alors de mêler subtilement les genres, pour plaire à tout le monde.
Marc Webb était pourtant le mieux placé pour le faire (il a réalisé le superbe 500 jours ensemble), mais son film se perd dans des scènes d’action mal découpées (elles sont toutes dans la bande-annonce, si ça vous intéresse) et sans développer en profondeur la personnalité de Peter Parker.
Cependant, Andrew Garfield incarne un personnage beaucoup plus à l’aise dans son corps. Il confie lui-même s’être inspiré de Charlie Chaplin, Buster Keaton et même de Bugs Bunny. La référence à Charlot, dans la scène du café renversé sur des vigiles avec une maladresse feinte, est un clin d’oeil non dissimulé. Spider-man assume complètement son rôle de super-héros, usant de ses toiles comme de ses punch lines avec la verve piquante des comics.
Finalement, le seul vrai regret réside dans le manque flagrant de rythme, ajouté à la trop forte part de romance et l’accumulation indigeste de “bad guys”. Electro et le Bouffon-Vert auraient amplement suffi. Pourquoi ajouter un Rhino sans matière qui vient uniquement ouvrir et clore le film ?
The Amazing Spider-man 2, suite du reboot de l’homme-araignée par M. Webb, est un bon divertissement à la hauteur du premier mais qui, à trop vouloir en faire, finit par se prendre les pieds dans sa toile.