J’attendais ce film avec impatience. Je voulais voir si Webb serait à la hauteur, ou si le précédent excellent opus était juste un coup de chance. Et bien il a réussit à me combler au-delà de mes espérances. Il a choisit le contrepied, comme Shane Black avec Iron Man, quitte à décevoir les amateurs de baston sans contenu, avec le gentil, le méchant, le duel final, ennuyeux tout ça…Il plonge encore plus dans le passé de Spidey, le jeune héros a encore plus de problèmes domestiques, avec sa copine qui veux casser, et sa tante qui se prend pour sa mère, et les retrouvailles avec un vieil « ami», qui s’avère être le futur bouffon vert. C’est riche, c’est long, c’est bon. Un casting de luxe, une narration débridée. A un moment on se croit dans une comédie dramatique avec un super-héros, et ça finit en drame psychologique catastrophique. Pauvre Spidey, la perte d’un être cher à chaque épisode, et il sera enfin adulte. Avec des effets spéciaux de haute tenue, un super-vilain électrique plus antihéros que vilain, des dialogues complexes, une intrigue riche, et on voit un film de super héros un peu plus mûr que d’habitude, plus sérieux, même si l’araignée a toujours son sens de l’humour de gamin, foireux et complètement irrésistible. Des scènes d’action encore mieux filmées pour une immersion jouissive qu’appréciera tout spectateur amateur de sensations et plongées en apesanteur. Ça ne se raconte pas, ça se ressent. Et j’adore son nouveau costume bleu et rose fushia en imitation peau de serpent. Enfin adulte, Spidey ? Enfin on s’adresse aux cinéphiles, avec ses cascades inspirés de films des années 80, ce mélange des genres risqué et maîtrisé, enfin le comic book relu et revisité avec le respect qu’il se doit. Les multiples pistes exploitées par Marc Webb, donnent une superbe valeur ajoutée au film, plein de failles qui se transforment en éléments de narration à développer pour aller encore lus loin. Certains se plaignent sans doute parce qu’on les tire vers le haut, alors qu’ils s’attendaient à un énième remix de Spidey contre le méchant. Soyons sérieux, quand même, c’est un excellent Spidey. Et vu la fin, c’est parti pour durer.