Youth without truth
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le 9 oct. 2024
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... Donald Trump évidement au premier degré, mais surement aussi, pour son talent, son réalisateur Ali Abbasi dont la cote n'a cessé de monter en flèche en seulement quatre films. Ali Abbasi est clairement un des réalisateur les plus prometteur de ces dernières années et semble promi à une très belle carrière. Car il faut être sacrément couillu pour oser s'attaquer au personnage, que même les américains préfèrent éviter d'aborder tant il peut être imprévisible.
Car contrairement à ce qu'on pourrait croire, "The apprentice" qui retrace les jeunes années de la carrière de Donald Trump, n'est pas un film américain. Et c'est bien là son point fort. Car sujet éminemment casse-gueule (le fiasco de "W" d'Oliver Stone), il aurait été très facile de faire une farce du personnage tellement celui-ci est over the top dans son caractère et dans sa bêtise. Mais le réalisateur en a fait un sujet Scorsesien sur la naissance du monstre qu'il est devenu avec une mise en scène Faustienne; Faust étant symbolisé dans le film par Roy Cohn, magnifiquement joué par Jeremy Strong. Un personnage qui incarne le mal dans toute sa puissance,
... avant que son élève ne lui prenne sa place.
Mais il faut aussi saluer l'incroyable interprétation de Sebastian Stan, toujours sur la corde raide de son interprétation de Trump et qui parvient jusqu'au bout à éviter le piège de la caricature, pourtant tellement facile.
Voila typiquement le film qui s'est monté sur un malentendu, car son producteur Daniel Snyder est un fervent partisan de Trump et a cru qu'il produisait un biopic à la gloire du personnage. Il n'en est rien, mais on ne peut pas dire non plus que le film se moque de Trump. Le film est au final tellement sulfureux, qu'aucun distributeur américain n'en a voulu, craignant trop un retour de bâton si Trump, en pleine campagne électorale, se fait réélire en 2024. Il aura fallu une campagne kickstarter et la reconnaissance du film dans plusieurs festivals internationaux pour que le film sorte timidement aux USA chez un tout petit distributeur, plutôt habitué aux direct to video...
Mais ne soyez pas dupe, c'est bel et bien un futur classique du cinéma que vous avez ici !
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Créée
le 21 oct. 2024
Critique lue 10 fois
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