Le genre de film qui vous rappelle que le cinéma est un geste généreux

Ah cet affreux principe qui me fait refuser tout acte "moutonier" !!! Ainsi, malgré le fait que j'adore les "OSS 117" (1) version Hazanavicius, malgré mon attirance pour la proposition cinématographique que représentait ce "The Artist", je me refusais jusque-là à aller voir ce film que toute la critique portait aux nues, qui cartonnait au box-office et qui se voyait dorénavant couronner par nos amis ricains. Mais heureusement, les enfants n'ont pas ce genre de principe ridicule, alors je me suis vu "poussé" par mon adorable fille à ravaler mon orgueil stupide et à rejoindre le troupeau.

Et je me vois donc obligé de dire : "Le peuple a raison". Je salue l'acte artistique, savoureux, malin, propre à exciter le cerveau de tout cinéphile qui se respecte, mais aussi et peut-être surtout je reconnais la réussite principale qui consiste à transcender le postulat cinématographique en faisant adhérer le spectateur à l'histoire qui nous est contée.

C'est donc un double effet Kiss Cool qui nous est proposé ici : un film et un film dans le film. Je serais incapable de dire lequel m'a le plus accroché, mais je dois confesser une chose, je suis resté les larmes au bord des yeux durant 1h30, à la fois touché par cette histoire minuscule, et par cet acte artistique finalement bouleversant.

(1) http://www.senscritique.com/film/OSS_117_Le_Caire_nid_d_espions/389335
http://www.senscritique.com/film/OSS_117_Rio_ne_repond_plus/373576