Un film auréolé de cinq oscars (et pas des moindres : meilleur film, meilleur réalisateur pour Hazanavicius, meilleur acteur pour Dujardin -consécration ultime pour un acteur-, meilleurs costume et meilleur musique), de deux distinctions à Cannes, auteur d'une razzia sur les BAFTA et les Césars, j'en passe et des meilleures, et ce pour un film français... ça vous en bouche un coin. Alors forcément tout ça et le tapage médiatique autour du film nous contraint quelque peu à aller le voir, si ça n'a pas été fait avant.
Eh bien c'est un beau film, sachant être émouvant, original et très bien servi qui nous attend. En effet l'on ne peut reprocher le jeu de Jean Dujardin, de Bérénice Bejo ou de John Goodman qui démontrent tout leur talent dans ce film muet qui privilégie le langage gestuel. Mention spéciale à Ludovic Bource qui berce le film de sa musique presque 2 heures durant ! Une prouesse trop rare pour ne pas être saluée et qui révèle un talent certain.
Je ne crierai pas pour autant au chef-d'oeuvre, il y a tout de même quelques longueurs par ci par là, mais ce film constitue une belle originalité et surtout un véritable pied de nez aux blockbusters contemporains avec ce retour aux sources du cinéma hollywoodien. Alors que l'ère de la 3D continue son ascension phénoménale dans le cinéma, The Artist est un îlot au milieu des superproductions qui peuplent actuellement le 7è art...