Y a un os, car c'est zarb...
(ceux qui n'ont pas capté le double jeu de mot du titre peuvent directement s'épiler les dessous de bras avec un épépineur à pastèque)
Une partie des spectateurs ravis de "the artist" ont eut la joie, j'imagine, d'avoir enfin eu, dans leur vie, l'occasion de voir un film noir et blanc muet. Ils pourront dire que "ça, c'est fait !".
C'est dommage, parce que le film ne garde à peu près que les défauts des films de l'époque pour en retirer tout ce qui en faisait l'intérêt. C'est un peu long, un peu téléphoné, et c'est absolument dénué de grâce (à une ou deux -éphémères- scènes près) et de charme. Et surtout de ce sentiment prodigieux que confère la vue d'une œuvre vieille d'un siècle. Avec tout ce que l'éloignement d'une époque lointaine peut amener d'étrange et poétique.
Oui, faire un film sous ce format était couillu.
D'accord, Dujardin et Bérénice Bejo ne sont pas désagréables. Et après ?
De quoi parle le film ? Qu'a-t-il à dire ? A qui ? Est-ce un hommage ? Un pastiche?
En fait, on s'en fout un peu.
Question subsidiaire: si sortait demain un inédit de Chaplin, de Murnau ou Borzage, aurait-il un prix ?