J'avais vu "The Barber" une première fois, d'un œil fatigué, pas concentré, résultat j'avais trouvé ça chiant et je n'avais rien pigé aux intentions du réalisateur(s).
Cette fois, dans de bonnes conditions et avec une plus grande maturité, j'ai pu apprécier pleinement la cruelle ironie du scénario, la peinture sans concession de l'Amérique "moderne" (celles du début des années 50), ainsi que la relecture du film noir à la sauce Coen.
Dans la première heure, j'ai même été hypnotisé par l'atmosphère un peu étrange et par la splendeur formelle du film (à commencer par le noir & blanc profond de Roger Deakins).
Néanmoins, j'aurais aimé un changement de rythme à un moment donné, là c'est quand même TRES lent et contemplatif - un peu trop à mon goût, clairement.
A l'arrivée, "The Man Who Wasn't There" ne monte pas sur mon podium des frères Coen, mais reste globalement un film "rare" et une belle découverte.