L'arrivée en ville d'un jeune homme désargenté, au point qu'il marche pieds nus, déchaine les passions; car il a des aptitudes certaines pour les arts martiaux.
The bare-footed kid est un remake des Disciples de Shaolin, réalisé par Chang Cheh en 1975, et où Ti Leung y joue à nouveau un rôle, mais plus secondaire. On retrouve aussi Liu Chia-Lang en chorégraphe des combats, pour un film à l'ancienne, avec un Johnnie To mercenaire pour qui ce sera la seule incursion dans le kung-fu.
Dans les années 2000, lors de la sortie des très nombreux films de la Shaw Brothers en France via les éditions dvd chez Wild Side et CTV, j'étais un énorme consommateur car on retrouvait entre autre le plaisir simple de la baston, dans des combats admirablement chorégraphiés et qui ne lésinaient pas sur la violence. Ici, The bare-footed kid date de 1993, il est donc bien après la vague, mais tente toutefois de se raccrocher aux branches de ce cinéma jadis célébré, et qui constituera un baroud d'honneur pour la Shaw Brothers, qui arrêtera plus ou moins les frais avec le cinéma pour se concentrer sur des coproductions ou les vente des ses films à l'étranger par Celestial Pictures.
Il résulte donc de ce film quelque chose de mélancolique, qui se veut à l'ancienne, vraiment distrayant, mais qui souffre selon moi du manque de charisme de son personnage principal, joué par Aaron Kwok, un peu trop beau pour être vrai. Mais en guise de baston, il faut dire qu'il se débrouille très bien, aussi bien avec des armes qu'avec ses pieds ou ses poings, avec des scènes bien découpées. On retrouve aussi Maggie Cheung, toujours aussi impériale, qui a une belle relation avec Ti Leung, qui est plus là comme un legs de l'ancien temps. Mais d'une manière générale, ça rappelle aussi les Il était une fois en Chine, énorme succès de l'époque, avec des combats assez nombreux, et une fin assez mélancolique.
En tout cas, The bare-footed kid sera un beau chant du cygne pour la Shaw Brothers, et qui m'a rappelé énormément de souvenirs, car j'en ai bouffé de ces films à ma vingtaine.