Batman noir

Le réalisateur tente une folie: un film noir à la The Big Heat mais avec les personnages DC de la Chauve souris.

Quel raté.

C’est ambitieux de faire un film de trois heures avec des plans de 7 minutes pour la génération SNAP SNAP SNAP où en moyenne on coupe chaque trois secondes. Hélas, la tension n’est pas assez forte, les conflits peu convaincants, et surtout le scénario est bien faible. Bravo tout de même au chef op qui offre 7 ou 8 plans de toute beauté.

Il y’a une grande fascination pour Falcone et Maroni (inutiles - pourquoi reviennent-ils si souvent dans le monde de Batman? Comics, TV et films confondus - alors que nous naviguons dans un monde plein d’asile de fous, de crocodiles, d’hommes de paille), mais aussi énormément de plans hommage à The Dark Knight, Reeves n’arrive pas à s’en démarquer (notamment les manières de « puncher » - choreographies quasi identique que TDK -, les couleurs, les lieux.)

Du positif dans la tension sexuelle entre le vampire et Kravitz - quelle chimie entre les deux! Du positif également dans la scène d’ouverture mais gâchée immédiatement par la voix off inutile et faible. Et le zenith, la performance du Riddler par un Paul Dano habité, géant presque comme dans son P.T. Anderson.

Dommage que la bande son ne soit pas mémorable dans un film noir mais surtout un Batman! On regrette le temps de Elfman (Zimmer est trop présent dans la pop culture pour qu’il manque à qui que ce soit.)

La salle Grand Large au REX aime tant à se lever, à crier, à s’émouvoir. Ici, peu d’émotions, peu de moments SUPERHERO.

Un film à voir en IMAX pour la beauté du geste cinématographique, mais surtout pas chez soi pour la pauvreté du scénario, des dialogues et du grandiose DC/Marvel.