Skyblog PG13+

"Ils pensent que je me cache dans l’ombre. Je surveille. Attendant de frapper. Je suis l'ombre."
"La vengeance ne changera pas le passé. Le mien ou celui de n’importe qui d’autre. Les gens ont besoin d’espoir".
On se croirait sur le skyblog de mon cousin qui vient de découvrir Kurt Cobain ou bien sur une page de belles citations facebook sur fond de paysages en coucher de soleil. La médiocrité des dialogues de ce film est époustouflante, au moins Nolan se cassait le cul à filmer des punchlines un tant soit peu percutantes, c'était pas du Audiard mais ça claquait pas mal. Et ça c'est seulement les monologues en voix off, je vous épargne les one-liner supposés coolos entre Batman et Catwoman d'une fadeur sans nom, tout comme leur relation d'ailleur au summum du cliché. Tout le film est un désastre. Le scénario se perd dans des méandres inutiles pour finalement se mordre la queue à la fin (ah bon finalement c'est le chef des gangsters le plus méchant ? woua quel climax). Le marketing a bien fait son boulot, on s'attend à un film poisseux, subversif et un cinglé (pas moi qui le dit). En vrai on est très loin de toute subversion, personne ne meurt, pas de gore, en fait le papa de Wayne il est peut-être pas si gentil mais bien sûr que si en fait ! Il suffit pas de baisser la luminosité dans tous les plans pour faire un film sombre. Si vous avez 13 ans et que vous découvrez le cinéma alors vous serez peut-être impressionnés par les multiples inspirations pas très subtiles qui traversent le film, c'est du Fincher qui n'ose pas faire du Fincher. La morale est navrante de naîveté. Les énigmes sont ridicules, Batman ouvre des enveloppes et suit les instructions. Vers la fin de ces 3 heures de fardeau c'est encore pire: les scènes sont encore plus décousues et on voit bien qu'il faut finir le cahier des charges dans l'ordre: petite pleurniche chez Alfred, hop petit saut chez Gordon, hop les banalités habituelles avec la meuf déguisée en chat là + rooftop + soleil qui se couche romantique sa mère et pas oublier le petit monologue et on balance les crédits. La seule étoile de cette critique: la fin de la course poursuite ( surtout pas la course poursuit en elle-même) avec un money shot flagrant !