Ron Howard, réalisateur prolifique depuis les années 80 avec des chefs d’œuvre tel que Cocoon en 1985 ou Willow en 1988, s’attaque ces dernières années au documentaire. En 2013, Made in America sortait en salle et nous parlait de musique. Et il revient aujourd’hui en nous parlant cette fois des Beatles. Que la musique commence !
La première chose qu’on remarque, c’est que le film est réalisé par un vrai fan des Beatles et que tout a été mis en place afin de faire le documentaire sur ce groupe légendaire le plus complet que possible. Que ce soit au niveau du nombre de producteurs du film, des gens ayant contribué à la documentation du film et son authenticité, tels que Ringo Starr, Paul McCartney ou Yoko Ono, veuve de John Lennon, ou encore des intervenants célèbres fans de ce groupe mythique comme Sigourney Weaver (Alien, Ghostbusters…) ou Whoopi Goldberg (Ghost), on a l’impression de retomber dans les années 60. Les années où la carrière des Beatles était à son paroxysme.
D’ailleurs, on ressent tout cette puissance à travers les différents extraits de concerts, de cette espèce de folie qui prend possession des spectateurs. On ne fait plus fasse à des individus mais à une masse dont le bouhaha pourrait rendre jaloux les réacteurs d’un Airbus. La montée en popularité de ce groupe nous est montrée selon 2 différents visages : devant les caméras et les spectateurs, sur scène, en interview, à travers leurs albums, puis de façon plus privée, de plus vrai par rapport à leur situation, les pressions qu’ils subissaient (d’où le titre « Eight Days A Week »), la drogue, etc. Tout n’était pas que vie de rêve, et c’est ce qui nous est dépeint à travers ce documentaire (tout en nous rappelant la force des Beatles dans les années 60).
Ainsi ce documentaire permet de comprendre certaines choses, comme John Lennon disant en interview « Quand je chantais « Help », je le pensais vraiment ! », ou encore la volonté du groupe à ne plus vouloir faire de concert après celui de San Francisco car les membres n’arrivaient plus à s’entendre jouer et chanter à cause du bruit que faisait le public (notamment des groupies qui criaient sans temps mort).
Même en étant peu fan des Beatles, on se trouve finalement très embarqué et investi durant ces 5 années de concert, cette épopée visuelle et auditive.
Le Yellow Submarine vous attend !