Qui si frotte si pique
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Mme Parker, retraitée de son état, tombe dans les griffes de pirates informatiques peu scrupuleux qui piratent ses comptes et ceux de son association caritative. Dessus, plusieurs millions d’euros destinés à des enfants malades. Au comble du désespoir, la vieille dame se suicide. Sa fille, agent du FBI, et M. Clay, son voisin apiculteur avec lequel elle avait noué une forte amitié, jurent de la venger. Mais Clay est un apiculteur plutôt mortel, et il est prêt à remonter haut pour trouver les véritables responsables du crime. Très haut… Jusqu’où ira-t-il pour « défendre la ruche ? »
Avec son esthétique léchée, son cadre moderne et ses variations sur le thème « brutal et sombre », on pourrait croire que The Beekeeper se situe dans la lignée des John Wick et autres Kingsman. Grave erreur ! Dès le début, on le sent : pourquoi une brouteuse lambda capable de se faire ferrer par le premier brouteur venu gèrerait des comptes à six chiffres ? Mais enfin, pendant quelques dizaines de minutes, disons que le film fait quelques efforts pour être crédible... La suite est une autre tisane : The Beekeeper sombre alors sans aucune vergogne dans l'action-comédie au scénario improbable par la suite, et ce jusqu'à la fin.
En réalité, The Beekeeper, c'est un hommage à l'âge d'or des films d'action (dont il enfile tous les poncifs) servi par Statham dans le rôle du gros gentil monolithique surperformant dans la distribution de tatanes. À une autre époque, ça aurait pu être Seagal, Van Damme ou Schwarzie — d'ailleurs, on s'attend à les voir débarquer à chaque scène, tant au fond, la grammaire cinématographique d'Ayer a 20 ans d'âge grand minimum.
Aaah, les heures de gloire de la bonne bastonnade burnée, avec des très méchants qui font du mal à des très gentils et qui du coup s'en prennent plein la poire de la part d'un justicier qui met tout son environnement à feu et à sang pour ses idéaux... Ces œuvres filmiques où on tire d'abord et on pose les questions ensuite ('Murica, baby!). Pas de temps pour la parlotte, sauf pour quelques punchlines du héros et blagounettes du sidekick comique : on est avant tout là pour avoiner sec ! Bah, The Beekeeper, c'est ça, mais remis au goût du jour.
Faire du neuf avec du vieux, c'est parfois casse-gueule, mais ici, on peut dire que ça marche, car si le bébé de David Ayer assume son humour un peu Z et son scénar abracadabrantesque, il n'a rien d'une production amateur. L'action est jouissive, la réalisation propre et le rythme au poil. Un coup de maître ! Et une lueur d’espoir pour ceux qui auraient pu croire le genre fatigué au pays de l’Oncle Sam.
Créée
le 4 nov. 2024
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