J'ai été surpris de découvrir que la fiche de The betrayal n'existait pas sur senscritique, c'est un excellent chambara qui mérite sa place au panthéon des chambaras !
Ce petit film (1H26) réalisé en 1966 par Tanaka Tokuzo est un remake d'Orochi (1925). La fin des années 60 a été prolifique en matière de chambara et je pense qu'il est vraiment passé inaperçu à côté des films de kurosawa, Misumi ou kobayashi. Pourtant, après l'avoir vu, même s'il n'est pas un chef d'œuvre incontestable, il n'en reste pas moins une référence en la matière.
L'histoire pourtant banale basée sur la vengeance en mode "me against the rest of the world" avait tout pour desservir le film. La réalisation du début un peu brouillonne avec un fil narratif extrêmement rapide brusque clairement le spectateur en le catapultant dans l'action. Mais dès que le rythme est adopté, on apprécie cette histoire menée tambour battant.
Tokuzo s'intéresse lui aussi au mythe du samouraï et surtout à sa démythification, l'histoire démarre par un combat déloyal entre samouraïs et se termine pas plus loyalement, comme une boucle interminable.
Malgré ses défauts, le film n'en reste pas moins un diamant brut, Tokuzo n'est pas radin en matière de combats, les postures des samuraïs sont extrêmement bien travaillées et les affrontements nombreux, tout est dans la gestuelle. La cerise sur le gâteau reste la fin du film !
(ATTENTION MEGA SPOIL MAIS JE DOIS EN PARLER !)
Les 15 dernières minutes sont un affrontement ultime entre le héros et deux clans de samouraïs, 15 minutes de pure tension et de pure violence où le sabre fend l'air pour abattre les ennemis par dizaines. Autant le dire un très grand moment de cinéma et une scène anthologique !
Au final, on est en présence d'un film pas forcément d'une profondeur extrême mais avec sa mise en scène vivante et une histoire aussi dynamique. Même s'il n'innove pas, il reste un excellent Chambara avecun excellent jeu d'acteur et un final audacieux tout de même.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.