Road to Nowhere!
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le 20 juin 2024
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Un film qui frappe dès l'ouverture. Il n'épargnera rien, ni personne et signe avec brio le retour du réalisateur Jeff Nichols (Mud, Take Shelter...).
Cinéaste de l'introspection, ne vous attendez pas à voir juste un film de bikers vrombissant, mais plutôt de vivre une expérience profonde en immersion avec une bande de passionnés et leurs familles dans l'Amérique post-Vietnam.
En s'inspirant des clichés du photographe Danny Lyon, Jeff Nichols rend un hommage pur et sobre aux Vandals, gang mythique du middle west, en ne recréant pas seulement leur époque, mais aussi l'effervescence d'une ville, l'effet de groupe, et l'appartenance.
Il est de ces films avec un parti-pris, ou l'image n'est pas juste de façade, mais un révélateur foncier. Un grand film alchimique, sous différentes formes :
Passionnelle, entre un homme mutique et sa moto, marqueur de son libre-arbitre.
Fraternelle, dans son aspect primaire : Une troupe à la seconde peau de cuir, qui fait sens et corps pour n'être plus qu'un.
Enfin, l'alchimie d'un couple, où tout passe le regard, de la première rencontre à la dernière seconde.
The Bikeriders est un film de troupe tenu par un casting parfaitement choisi : Austin Butler, acteur à la présence magnétique, et magnifié ici par un éclairage construit accentuant son jeu taiseux. L'espiègle Jodie Comer, nouvelle star émergeante de la télé et du cinéma d'auteur britannique, qui surprend par sa transformation dans chacun de ses rôles, incarnant l'épouse du mystérieux Benny. Tom Hardy, en ténébreux chef de gang, au faux air d'un jeune Brando. Sans oublier, l'intégralité des rôles secondaires, tous aussi charismatiques les uns que les autres : une troupe synergique à l'essence unique.
Une mélancolie douce pour un film social, qui nous rappelle le meilleur d'Hollywood des années 50-60, offert par un Jeff Nichols au regard fasciné : The Bikeriders, libre et suave, à voir en salle, absolument.
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il y a 2 jours
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