Il faut reconnaitre à Jim Sheridan une grande sincérité dans son entreprise, nous permettant de nous intéresser à l'histoire et aux personnages jusqu'au bout, le scénario tenant d'ailleurs largement la route. Pourtant, on est jamais transporté par les propos, aussi intéressants soient-ils, de son auteur. Sa mise en scène manque de passion, de chaleur, et malgré beaucoup de retenue et de subtilité, cette histoire d'amour contrariée peine à émouvoir.
Cela écrit, et malgré un aspect un peu trop manichéen, la réflexion sur l'IRA est pertinente et permet de livrer un message clair et accessible à tous. De plus, un style très sobre (sans doute un peu trop) permet de rendre cohérente et crédible cette histoire qu'il rend personnelle, et ce malgré quelques maladresses (les combats de boxe fort moyennement filmés et certains ralentis superflus). Des défauts, donc, mais "The Boxer" en a dans l'estomac et saura capter notre attention durant 115 minutes : c'est l'essentiel.